Le récap de l’énergie – Que s’est-il passé en février 2025 ?

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En février 2025, les prix de l’électricité et du gaz ont enregistré une nette baisse. Cette tendance s’explique notamment par les avancées des discussions autour d’un accord de paix en Ukraine et par l’apaisement des tensions au Moyen-Orient, des signaux positifs pour la géopolitique de l’énergie.

Avec l’arrivée du printemps, l’amélioration des conditions météorologiques pourrait également contribuer à maintenir cette dynamique baissière.

Si votre contrat d’énergie arrive à échéance dans les prochains mois, c’est le moment idéal pour renégocier vos tarifs et profiter des opportunités actuelles du marché.

Le mois de février 2025 a été marqué par plusieurs évolutions majeures sur le marché de l’énergie, impactant aussi bien la production que les prix de l’électricité et du gaz. Du côté du nucléaire, l’entrée en service progressive de l’EPR de Flamanville a permis à EDF de revoir à la hausse ses prévisions de production pour les années à venir, renforçant ainsi la stabilité du mix énergétique français.

Parallèlement, la réforme du TURPE 7 a entraîné une augmentation du coût d’acheminement de l’électricité dès le 1er février, avec une hausse de 7,7 %. Cette augmentation vise à garantir la modernisation et la fiabilité du réseau électrique dans un contexte de transition énergétique. Par ailleurs, le projet de loi de finances pour 2025 prévoit notamment la suppression du taux réduit de TVA sur les abonnements d’électricité et de gaz, qui passera de 5,5 % à 20 %, entraînant une hausse de la part fixe des factures.

Le gaz, quant à lui, a atteint son plus haut niveau depuis deux ans, sous l’effet conjugué d’un hiver rigoureux et de tensions sur l’approvisionnement européen. Cependant, les prix ont finalement chuté en fin de mois. Cette baisse a été déclenchée par les échanges entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la possibilité d’entamer des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine. Cette perspective a immédiatement détendu les marchés et réduit la pression sur les approvisionnements énergétiques en Europe.

Dans ce contexte, la France s’est imposée comme la première porte d’entrée européenne du GNL russe en 2024. Grâce à ses infrastructures portuaires et à ses terminaux méthaniers performants, elle joue un rôle central dans l’importation et la redistribution du gaz liquéfié vers le reste du continent. Bien que l’Europe cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes, la hausse des importations françaises de GNL russe met en lumière un paradoxe entre ambitions politiques et réalités du marché énergétique.

Sur le plan réglementaire, la Commission européenne a présenté son “plan d’action pour l’énergie abordable”, visant à renforcer les interconnexions entre pays et à alléger la fiscalité pesant sur les entreprises. En effet, elle souhaite accélérer ses réformes pour faire baisser les coûts de l’énergie, tout en décarbonant l’industrie. En France, le gouvernement a tranché en faveur du maintien des tarifs réglementés de l’électricité, une décision qui vise à préserver la stabilité des prix pour les professionnels, mais qui soulève des questions sur la concurrence dans le secteur.

Enfin, selon le rapport « Perspectives sur le GNL » publié par le géant britannique Shell, la demande mondiale de gaz naturel liquéfié devrait croître de 60 % d’ici 2040. En effet, le GNL s’impose comme une ressource essentielle pour répondre à la hausse de la demande énergétique, en particulier en Asie et en Europe. Cependant, son expansion devra trouver un équilibre entre impératifs économiques et défis environnementaux afin de favoriser un avenir énergétique plus durable.

Le marché du gaz naturel en février 2025

Début février, le prix du gaz a fortement augmenté, atteignant son plus haut niveau depuis deux ans. Cette hausse est due à plusieurs facteurs : des températures plus froides, une diminution des stocks, et des tensions géopolitiques persistantes qui menacent l’approvisionnement énergétique du continent.

L’une des principales causes de cette instabilité est la baisse de la production d’énergie renouvelable (manque de vent notamment) qui a entraîné une augmentation de la demande de gaz pour la production d’électricité.

De plus, un incident technique en Norvège a temporairement perturbé l’approvisionnement. Une panne sur les infrastructures gazières norvégiennes a limité la production, fragilisant les exportations vers l’Europe. La situation semble désormais stabilisée.

Au fil du mois, les prix du gaz naturel sont repartis à la baisse. Cette tendance s’explique par plusieurs éléments :

  • L’augmentation des livraisons de GNL vers l’Europe, notamment en provenance des États-Unis et du Qatar, qui a été renforcée par la hausse des tarifs douaniers chinois. Cela a réduit la demande en Asie et permis un approvisionnement plus important du continent européen.
  • Les températures plus clémentes, qui ont entraîné une baisse de la consommation de gaz et allégé la pression sur les stocks européens.

Les marchés ont également réagi à l’annonce d’une possible négociation entre Vladimir Poutine et Donald Trump, entraînant une nouvelle baisse des prix du gaz. Une telle perspective pourrait redéfinir les relations énergétiques internationales et apaiser les tensions sur le marché.

Par ailleurs, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer une taxe de 25 % sur les produits européens, une mesure qui pourrait affecter les échanges commerciaux et les stratégies d’approvisionnement énergétique du continent.

Face à ces incertitudes, l’Union européenne veut renforcer la surveillance du marché du gaz et la réglementation sur le stockage du gaz en instaurant des niveaux minimums obligatoires. Présentées par la Commission européenne en marge de son « Clean Industrial Deal », ces mesures visent à sécuriser l’approvisionnement, limiter le risque de pénurie et stabiliser les prix sur le long terme.

Données non trouvées pour les dates spécifiées (jour: 28/02/2025, comparaison: 03/02/2025).

Clôture des prix au 28 février 2025, avec évolution depuis le 3 février 2025

Le marché de l'électricité en février 2025

En février 2025, le prix de l’électricité a suivi la même évolution que celui du gaz.

La hausse des droits d’émission de CO2, directement corrélée au marché du gaz, a entraîné une augmentation des prix de l’électricité. Cette montée des prix a été accentuée par des conditions de marché défavorables : des températures particulièrement froides et un manque de vent ont réduit la production d’énergie éolienne, impactant directement l’offre disponible sur le marché de l’électricité. De plus, la flambée des prix du gaz, atteignant un pic jamais vu depuis deux ans, a renforcé la pression haussière sur les tarifs.

Cependant, à partir de la mi-février, les prix ont amorcé une baisse continue, portée par une amélioration des conditions météorologiques. Des températures plus douces et une augmentation de la production éolienne ont permis un meilleur équilibre entre l’offre et la demande, entraînant un repli des prix. Cette évolution illustre à quel point le marché de l’électricité est fortement dépendant des conditions climatiques, notamment en hiver, où une faible production renouvelable accroît la pression sur les prix.

À l’approche du printemps, cette dynamique baissière devrait se poursuivre. En effet, les prévisions indiquent une hausse de la production solaire. Cela pourrait donc renforcer la baisse des prix de l’électricité, et alléger la demande en quotas d’émissions de CO2.

CAL 26
CAL 27
CAL 28
28/02/2025 03/02/2025
63,17 €/MWh
-8.73%
59,53 €/MWh
-7.85%
61,85 €/MWh
-3.97%

Clôture des prix au 28 février 2025, avec évolution depuis le 3 février 2025