L’entrée en service progressive du réacteur EPR de Flamanville marque une étape importante pour le parc nucléaire français. Après des années de retard, EDF a obtenu l’autorisation de franchir un premier pallier de 25 % de puissance, ouvrant ainsi la voie à une augmentation significative de la production électrique du pays. Grâce à cette mise en service et à des efforts pour optimiser la maintenance des réacteurs existants, l’entreprise revoit ses prévisions de production à la hausse pour les trois prochaines années.
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Une production nucléaire en hausse
EDF a publié de nouvelles estimations optimistes quant à sa production d’électricité nucléaire pour 2025, 2026 et 2027. Initialement comprise entre 335 et 365 TWh par an, la fourchette a été relevée pour atteindre un niveau situé entre 350 et 370 TWh. Cette hausse des prévisions repose en grande partie sur la contribution de Flamanville 3, dont l’intégration au réseau permet de stabiliser la production d’électricité.
En 2024, EDF a déjà atteint une production de plus de 360 TWh, retrouvant ainsi des niveaux proches de ceux d’avant la crise énergétique de 2022. Cette augmentation est une avancée majeure pour le secteur nucléaire français, positionnant la France comme un acteur incontournable de la production d’électricité en Europe.
L’EPR de Flamanville : une montée en puissance progressive
La mise en service de l’EPR de Flamanville a connu plusieurs étapes cruciales ces derniers mois. L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a donné son feu vert pour que le réacteur franchisse le seuil de 25 % de puissance. Cette autorisation a été accordée après une série de tests réalisés avec succès, confirmant que le comportement du cœur du réacteur correspond aux attentes et que le système de surveillance fonctionne correctement.
Les tests vont se poursuivre, avec pour objectif de franchir le seuil de 80 % de puissance dans les prochains mois, avant d’atteindre une exploitation à pleine charge d’ici l’été. Une fois à pleine puissance, l’EPR de Flamanville pourra fournir jusqu’à 1.650 MW, soit l’équivalent de la consommation électrique de deux millions de foyers.
Un impact sur le mix énergétique français
Avec l’intégration de Flamanville 3 dans le parc nucléaire, EDF espère renforcer la stabilité de l’offre énergétique en France. La demande d’électricité reste modérée, mais une production accrue permettrait à la France de conserver son statut de premier exportateur européen d’électricité.
Par ailleurs, EDF poursuit son programme Start, qui vise à réduire les délais de maintenance des réacteurs existants. Ce programme doit contribuer à assurer une production constante malgré les inspections prévues sur plusieurs réacteurs, notamment les quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MW et le réexamen périodique des réacteurs de 1.300 MW.
Une dynamique positive pour EDF
L’arrivée progressive de l’EPR de Flamanville et l’optimisation de la maintenance du parc nucléaire offrent à EDF de nouvelles perspectives. L’énergéticien table sur une production stable entre 2025 et 2027, consolidant ainsi son rôle dans la transition énergétique française et européenne.
Toutefois, des défis restent à relever, notamment la première inspection complète de l’EPR en 2026, qui impliquera des arrêts temporaires pour maintenance. Malgré ces enjeux, la montée en puissance de Flamanville-3 constitue une avancée stratégique pour EDF, qui compte sur son programme de modernisation pour assurer la sécurité et la performance de son parc nucléaire dans les années à venir.
