Optimisation TURPE

Réduisez vos factures d'électricité !

Comment optimiser le TURPE sur votre facture d’électricité ?

Le TURPE est un acronyme, signifiant Tarif d’Utilisation du Réseau Public de l’Électricité. Il correspond au coût d‘acheminement de l’électricité de son lieu de production jusqu’aux consommateurs finaux. Représentant en moyenne 30 % de la facture globale, il finance le transport et la distribution de l’électricité. Il est toutefois possible de réduire son impact sur votre facture, grâce à une analyse de ses composantes permettant l’optimisation de certains choix stratégiques.

Le TURPE, c’est quoi ?

Créé en 2000, le TURPE est un tarif réglementé et fixé annuellement par l’État, sur avis de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Dans les faits, on devrait plutôt parler « des » TURPE et non « du » TURPE. Il existe en effet deux tarifs dédiés aux coûts d’acheminement de l’électricité sur les réseaux :

  • Le TURPE HTB, correspondant à la haute et très haute tension, c’est-à-dire aux très gros consommateurs d’électricité ;
  • Le TURPE HTA-BT, concernant toutes les entités (professionnels comme particuliers) raccordés aux réseaux de moyenne et de basse tension.

Commun à tous les fournisseurs, les TURPE sont destinés à rémunérer les gestionnaires des réseaux d’acheminement de l’Électricité : le Réseau de Transport d’Électricité (RTE), le Réseau de Distribution d’Électricité (Enedis) et les Entreprises Locales de Distribution (ELD).

Optimisation du TURPE

Tarif d'Utilisation du Réseau Public d'Électricité

Un exemple d’optimisation de l’acheminement d’une entreprise industrielle.

Quelles sont les composantes du TURPE ?

Différentes composantes définissent les tarifs du TURPE selon les formules tarifaires et la tension de raccordement développées par les compteurs.

Ainsi, pour les compteurs de moins de 36 kVA, on dénombre trois composantes :

  • La composante gestion, inhérente à la gestion administrative des dossiers des utilisateurs finaux par les réseaux publics ;
  • La composante comptage, correspondant à la gestion des compteurs électriques ;
  • La composante soutirage, dépendante des options tarifaires des utilisateurs et de la puissance souscrite.

A ces trois composantes, les compteurs supérieurs à 36 kVa voient six autres critères intégrer la composition des TURPE :

  • Le regroupement, concernant les multi-sites bénéficiant de plusieurs PDL désireux de regrouper leurs factures ;
  • Les dépassements de puissance souscrite ;
  • Les alimentations de secours et les alimentations complémentaires ;
  • Les DPP ou dépassements ponctuels programmés, dans le cadre d’une augmentation de puissance anticipée sur une période définie pour combler un besoin temporaire, souvent dû à des travaux ;
  • L’énergie réactive, intégrée aux factures des industries ayant une forte propension à utiliser des circuits magnétiques ;
  • Les injections, tenant compte des dispositifs d’autoconsommation photovoltaïque et uniquement appliquée aux profils HTB intéressés.

Toutefois, on peut retenir du TURPE que son tarif dépend d’une part variable, lié au coût d’acheminement multiplié par la quantité acheminée, et d’une part fixe dépendante du type de contrat signé par l’utilisateur. Le TURPE est toujours payé par les utilisateurs finaux et peut être réglé de deux manières différentes :

  • Par le biais de la facture d’électricité, pour une grande majorité de professionnels ;
  • Dans le cadre d’un contrat CARD (Contrat d’Accès au Réseau public de Distribution) ou CART (Contrat d’Accès au Réseau public de Transport), permettant à certaines industries ou collectivités de conclure un contrat d’acheminement direct de l’électricité avec un distributeur ou un transporteur. Cet engagement est obligatoirement complété par un contrat de fourniture d’électricité.

Pourquoi le TURPE évolue t-il ?

Les évolutions tarifaires du TURPE dépendent essentiellement de la nécessité de moderniser, d’entretenir et de dépanner les réseaux de distribution d’électricité en France. A titre d’exemple, le déploiement du compteur Linky est financé par le TURPE. Il est donc primordial d’anticiper ces coûts inhérents à la modernisation, aux réparations et à l’entretien des lignes. C’est la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) qui détermine tous les quatre ans les tarifs des TURPE en fonction des éléments cités ci-dessus et des différents modes de calculs à appliquer par période.

Selon l’article L341-3 du Code de l’énergie, la CRE définit « les méthodes utilisées pour établir les tarifs d’utilisation des réseaux publics de transport et de distribution d’électricité. » Depuis le 1er août 2021, c’est la version 6 du TURPE qui est en vigueur, jusqu’en août 2025. Néanmoins, les tarifs calculés par la CRE ne sont pas fixes pour la période et sont réévalués tous les ans de façon à tenir compte de 3 facteurs :

  • L’inflation ;
  • Les effets correctifs du Compte de Régularisation des Charges et des Produits Enedis (CRCP) ;
  • Le facteur d’évolution annuel, actuellement établi à 0,31% par la CRE.