Le 25 septembre dernier, le président de la République, Emmanuel Macron, a réuni un nouveau conseil de planification écologique pour les mois et les années à venir. Plusieurs domaines liés à la transition énergétique ont été évoqués :
- La maîtrise des prix de l’électricité
- L’avenir des chaudières à gaz
- Le déploiement des pompes à chaleur
- La conversion des centrales à charbon à la biomasse
La maîtrise des prix de l’électricité
Dans un contexte de négociations tendues avec EDF et de la fin du dispositif ARENH, le gouvernement vise à préserver la compétitivité de l’industrie française face à la concurrence étrangère. Le président a annoncé une reprise du contrôle de l’électricité en octobre, afin d’établir des tarifs soutenables à la fois pour les entreprises et les ménages. L’objectif est de garantir la compétitivité tout en offrant une visibilité aux acteurs économiques.
Les discussions récentes concernant les règles du marché de l’électricité se sont donc intensifiées, en mettant particulièrement l’accent sur le prix maximum et la quantité d’électricité nucléaire régulée. Suite à des tensions antérieures, le gouvernement et EDF se sont engagés dans des négociations pour parvenir à un consensus.
L’avenir des chaudières à gaz
Dans le contexte de l’objectif “Fit for 55”, et afin de trouver un équilibre entre la lutte contre le changement climatique et les considérations économiques, Emmanuel Macron envisage de maintenir les chaudières à gaz pour éviter que les zones rurales ne se retrouvent sans système de chauffage. Cependant, les incitations à leurs installations connaîtront une diminution progressive, et les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) seront supprimés dès le début de l’année 2024.
Le déploiement des pompes à chaleur
Il est également nécessaire de réduire les impacts environnementaux des logements et bâtiments, en choisissant des options plus économes en énergie. À l’occasion du Conseil de la planification écologique, l’importance de développer une filière française de production de pompes à chaleur a de nouveau été abordée dans le but de remplacer les chaudières à gaz. Un million de pompes à chaleur devraient ainsi être produites en France à l’horizon 2027. Ce projet nécessitera la formation de 30 000 installateurs.
La conversion des centrales à charbon à la biomasse
Contrairement à son engagement initial en 2017 de fermer toutes les centrales à charbon à la fin de son premier mandat, deux de ces centrales sont toujours en activité six ans plus tard. Un décret autorisant leur fonctionnement jusqu’en 2024 a été émis, mais le président souhaite désormais les maintenir en service jusqu’en 2027. L’objectif étant ensuite de convertir ces centrales à la biomasse.