Lors des Vœux aux Bretons de Bruxelles en janvier dernier, Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional de Bretagne, a exprimé son engagement en faveur du développement de l’éolien en mer. Il a souligné l’importance de contribuer à l’approvisionnement en énergie décarbonée pour la région et l’Europe.
La Bretagne : leader potentiel dans le développement de l’éolien en mer
Grâce à son vaste littoral, le plus long de France, la Bretagne se positionne comme un leader potentiel dans le développement de l’éolien en mer. Chesnais-Girard a mis en lumière la stratégie régionale visant à exploiter ce potentiel par la construction d’éoliennes offshore et de parcs photovoltaïques, tout en explorant les opportunités de la méthanisation.
La région se distingue par son investissement dans l’énergie éolienne. En effet, il y a 20 ans, le port de Brest a décidé d’investir dans la construction d’éoliennes flottantes, avec l’agrandissement de son port commercial. De plus, avec les parcs de Saint-Nazaire et Saint-Brieuc, la Bretagne abrite les premières installations françaises d’éoliennes en mer.
Expansion offshore en vue
Le président de la région Bretagne a annoncé des projets d’expansion avec de nouveaux parcs éoliens offshore au large de la Bretagne, notamment le premier parc français d’éoliennes flottantes prévu entre les îles de Groix et Belle-Île-en-Mer pour 2031. Cette initiative permettrait de fournir de l’énergie à environ 175 000 foyers.
Enjeux écologiques et acceptabilité sociale
Après un retard de douze ans dû à des oppositions et des procédures judiciaires, le parc éolien de Saint-Brieuc a été inauguré en décembre 2023. Ce projet a pu mettre en lumière les défis liés à l’implémentation de projets éoliens en mer.
Face aux retards, Loïg Chesnais-Girard a souligné la nécessité de réduire les délais de réalisation des parcs pour répondre rapidement aux besoins énergétiques. Il souhaite notamment engager le dialogue avec les communautés locales pour minimiser l’impact visuel des turbines et accélérer la réalisation de nouveaux projets. Par ailleurs, les élus misent sur les concertations publiques, ainsi que sur les collaborations et les compensations financières afin d’obtenir l’approbation des acteurs économiques locaux et des riverains.
Réactions et concertations locales
Un débat public, orchestré par la CNDP jusqu’en avril 2024, se concentre sur la planification maritime et le futur de l’éolien en mer, soulignant l’engagement de la France vers une expansion de cette énergie. En effet, ces projets offshore font face à une moindre opposition que l’éolien terrestre. Mais ils restent tout de même critiqués pour leurs impacts sur la biodiversité, le paysage et les zones de pêche.