ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie du 19 au 23 septembre 2022. Dans cet article, découvrez les faits marquants de la semaine, ainsi que l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel. Enfin, nous partageons avec vous, deux articles de presse pour tout savoir sur le secteur de l’énergie.
Que s'est-il passé la semaine dernière ?
Les Emirats ont signé un accord avec l’Allemagne prévoyant la fourniture de gaz liquéfié et de gazole
L’Allemagne veut se passer au plus vite du gaz russe et souhaite désormais se fournir au Proche Orient. C’est pourquoi, lors d’une visite du chancelier allemand à Abou Dhabi dimanche dernier, un accord a été signé entre les deux pays, prévoyant la fourniture de gaz liquéfié et de gazole des Emirats arabes unis vers Berlin. En effet, depuis samedi, Olaf Scholz effectue des déplacements dans plusieurs pays du Golfe afin de nouer des partenariats énergétiques et ainsi remplacer les approvisionnements de gaz russe. L’accord signé prévoit l’exportation de GNL vers l’Allemagne à la fin de l’année 2022, puis la fourniture de quantités supplémentaires en 2023. De son côté, la société pétrolière publique des Emirats a effectué une première livraison de diesel à l’Allemagne en septembre et devrait fournir jusqu’à 250 000 tonnes de diesel par mois en 2023.
Emmanuel Macron met l’accent sur les énergies renouvelables et le nucléaire
Lors de sa visite à Saint-Nazaire pour l’inauguration du premier parc éolien marin en France, Emmanuel Macron a abordé divers sujets autour des énergies renouvelables et du nucléaire. Dans sa stratégie environnementale, le président français souhaite aller “deux fois plus vite” en ce qui concerne les projets d’énergie renouvelable. De nombreuses mesures vont être mises en place dans un futur proche : construire de nouveaux parcs éoliens sur Terre et en mer, aménager des terrains pour le photovoltaïque… Côté nucléaire, Emmanuel Macron a annoncé vouloir accélérer les processus, notamment par la simplification des procédures mises en place par le gouvernement, afin de faire face aux besoins en électricité des Français dans les années à venir. D’après le chef de l’Etat, la production d’énergies renouvelables cumulée à la production d’énergie nucléaire est la solution pour assurer l’approvisionnement futur d’électricité en France.
Focus sur le marché de l’électricité
Après avoir baissé en début de semaine, les prix spot de l’électricité sont restés relativement stables la semaine dernière, clôturant à 399,15 €/MWh vendredi dernier.
Du côté du CAL-23, les prix ont baissé lundi 19 septembre puis sont repartis à la hausse jusqu’en milieu de semaine. Ils ont à nouveau diminué en fin de semaine, clôturant à 558,71 €/MWh le vendredi 23 septembre, soit une baisse de 3,84% depuis le vendredi 16 septembre. Concernant le CAL-24, les prix ont baissé jusqu’en milieu de semaine, avant de légèrement augmenter en fin de semaine. Ils ont finalement baissé de 1,10% depuis le vendredi 16 septembre.
Les prix de l’électricité sont restés plutôt stables, mais ont suivi l’évolution de ceux du gaz puisqu’ils ont augmenté en milieu de semaine, suite à l’annonce de la Russie qui souhaite mobiliser une partie de la population pour renforcer son armée. Cette hausse à tout de même été limitée, en raison des prix du charbon qui semblent être insensibles face au conflit entre la Russie et l’Ukraine, et des prix des émissions de CO2 qui se stabilisent.
Focus sur le marché du gaz naturel
* Le changement d’année calendaire en janvier a eu un impact sur la courbe (forte baisse), alors que les prix, eux n’ont pas baissé dans cette mesure.
Les prix spot du gaz naturel ont de nouveau augmenté jusqu’en milieu de semaine pour atteindre 118,259 €/MWh. Ils sont ensuite redescendus vendredi dernier à 104,959 €/MWh contre 141,619 €/MWh le vendredi 16 septembre, soit une semaine plus tôt.
Les PEG CAL-23 et CAL-24 ont, tous deux, suivi la même tendance. Ils s’élevaient respectivement à 171,82 €/MWh et 113,458 €/MWh vendredi dernier, soit une augmentation de 2% pour le PEG CAL-23 et de 3,70% du côté du PEG CAL-24.
Ces augmentations de prix la semaine dernière ont eu lieu suite à l’annonce du président russe qui prévoit une mobilisation militaire partielle de la population dans le but de renforcer son offensive en Ukraine. Lors de cette allocution, Vladimir Poutine a également ajouté que la Russie n’hésiterait pas à utiliser les “moyens” nécessaires, sous-entendu les armes nucléaires, pour protéger son peuple pour faire face aux menaces des occidentaux. De nombreuses manifestations improvisées ont ensuite eu lieu au sein de la Russie, notamment contre cette mobilisation partielle, entrainant de nombreuses arrestations dans tout le pays. Ces évènements, suscitant des inquiétudes dans le monde entier quant à l’approvisionnement en gaz, ont fait grimper les prix. Ces augmentations ont, majoritairement, été freinées par les annonces du gouvernement français concernant une possible intervention sur les marchés de l’énergie. De plus, le niveau satisfaisant des stocks de gaz en France et en Europe cumulé à un approvisionnement confortable en GNL, permet, à court terme, une certaine stabilisation des prix.
Vu dans la presse
L’aide énergie pour les entreprises “très probablement” encore simplifiée, selon Olivia Grégoire