ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie du 20 au 24 février 2023. Dans cet article, découvrez les faits marquants de la semaine, ainsi que l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel. Enfin, nous partageons avec vous, deux articles de presse pour tout savoir sur le secteur de l’énergie.
Que s'est-il passé la semaine dernière ?
Les cours du pétrole en hausse
La semaine dernière, la presse financière a publié plusieurs informations concernant les exportations de pétrole. Les cours du pétrole ont donc continué de grimper vendredi dernier, en raison de craintes liées à une réduction de l’offre de brut russe en mars plus importante que prévu. En effet, au mois de mars, la Russie devrait réduire les exportations de pétrole de ses ports occidentaux de 25% par mois par rapport à février, dans le but de faire grimper les prix de son pétrole. La Russie avait pourtant annoncé, début février, qu’elle comptait réduire sa production de pétrole de 5% en mars. De plus, la demande croissante de l’Inde et de la Chine vient s’ajouter à ces perturbations de l’offre russe.
Il s’agit donc d’une baisse de production plus élevée que prévu. Ces informations n’ont toutefois pas été confirmées par le vice-Premier ministre russe chargée de l’Energie, Alexandre Novak, mais ces réductions de production pourraient être une réponse de la Russie face aux sanctions occidentales. En effet, depuis le 5 décembre dernier, l’Union Européenne a interdit l’importation de pétrole brut russe par voie maritime. Le 5 février dernier, cet embargo s’est étendu aux produits pétroliers raffinés russes.
Le risque de coupure d’électricité est désormais “faible” selon RTE
RTE a annoncé, vendredi dernier, que le risque portant sur la sécurité d’approvisionnement en électricité pour le reste de l’hiver était passé de “moyen” à “faible”. En effet, même si le risque de coupure n’est pas totalement écarté en cas de forte baisse des températures, la probabilité d’un tel scénario est devenue très faible à l’instant T. Les températures douces ainsi que la disponibilité nucléaire et les stocks de gaz élevés ont notamment permis à la France d’éviter des coupures cet hiver. Grâce au températures clémentes, la consommation française d’électricité a baissé de 9% au cours des quatre dernières semaines par rapport à la moyenne de 2014 à 2019. Le risque de coupure avait d’abord été indiqué en novembre par RTE, car la production nucléaire avait fortement chuté en raison des nombreux arrêts de réacteurs nucléaires pour maintenance.
De nouveaux objectifs pour le plan REPowerEu
Mardi dernier, l’Union Européenne a achevé une réforme qui permettra d’ajouter de nouveaux objectifs d’indépendance énergétique dans le programme REPowerEU, adopté en mai dernier suite à l’invasion russe en Ukraine. « L’objectif est de renforcer l’autonomie stratégique de l’UE en diversifiant ses approvisionnements énergétiques et en mettant fin à sa dépendance aux importations de combustibles fossiles russes », a indiqué le Conseil de l’Union européenne. Concrètement, chaque pays membre de l’UE pourra ajouter un nouveau chapitre REPowerEU à son plan national de relance et de résilience. Les différents gouvernements devront donc soumettre leurs plans à Bruxelles afin de pouvoir bénéficier des subventions et prêts disponibles dans le cadre du fonds de relance de 800 milliards d’euros de l’UE.
Pour rappel, le plan REPowerEU de la Commission Européenne a pour but de se passer des énergies fossiles russes d’ici à 2027. Il est donc principalement axé sur le développement des énergies renouvelables. De nouvelles dispositions ont d’ailleurs été prises, comme l’obligation d’installer des toitures solaires sur les nouveaux bâtiments, ainsi que des mesures visant à renforcer la capacité de stockage de l’énergie. Pour être éligibles, 37% du budget devra être consacré aux “dépenses vertes”, c’est-à-dire à des projets liés au développement des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Chaque Etat membre doit envoyer son plan de relance avec les chapitres REPowerEU avant le 31 avril, afin que ces derniers puissent entrer en vigueur d’ici l’été.
Focus sur le marché du gaz naturel
Les prix spot du gaz naturel ont légèrement augmenté la semaine dernière clôturant à 48,881 €/MWh le vendredi 24 février.
Les PEG CAL-24 et CAL-25 sont restés plutôt stables la semaine dernière, traitant respectivement aux alentours des 54 €/MWh et 46 €/MWh.
Les prix du gaz semblent se stabiliser grâce aux perspectives de plus en plus positives. Des températures plus froides sont attendues dans les semaines à venir, mais cela ne devrait que retarder légèrement la poursuite de la baisse des prix. De son côté, le terminal américain de GNL Freeport a reçu l’autorisation de remise en service et devrait être à nouveau pleinement opérationnel dans les jours à venir.
Focus sur le marché de l'électricité
Les prix spot de l’électricité ont augmenté la semaine dernière, clôturant à 148,20 €/MWh le vendredi 24 février.
De leurs côtés, les CAL-24 et CAL-25 ont légèrement baissé puisqu’ils s’élevaient respectivement à 174,50 €/MWh et 130,90 €/MWh le vendredi 24 février, soit une baisse de 3,05% pour le CAL-24 et de 0,29% depuis le vendredi 17 février.
Les prix de l’électricité ont tendance à baisser, comme ceux du gaz et du charbon. Grâce à la bonne production nucléaire française, cette tendance pourrait se confirmer dans les semaines à venir. Du côté des prix du charbon, ils devraient baisser encore davantage grâce à la fin de l’hiver en vue et aux stocks importants en Asie. Le prix des émissions de CO2 est brièvement passé au-dessus des 100 €/t la semaine dernière, notamment en raison d’un fort afflux de spéculateurs.
Vu dans la presse
Energies renouvelables : le boom dans l’UE depuis l’invasion de l’Ukraine, miracle ou mirage ?