Le récap de l’énergie – Que s’est-il passé en novembre 2024 ?

tendances marché août 2023

En novembre, le marché de l’énergie a connu des évolutions contrastées, marquées par des tensions sur les prix et des décisions politiques majeures. La faible production d’énergies renouvelables, combinée à une demande accrue liée au froid, a exercé une pression notable sur les prix de l’électricité et du gaz. Toutefois, la production nucléaire française et les exportations norvégiennes de gaz ont contribué à limiter ces hausses.

Par ailleurs, la décision du gouvernement de renoncer à l’augmentation de l’accise sur l’électricité, et les prévisions rassurantes de RTE sur l’approvisionnement hivernal apportent une lueur d’optimisme. Alors que les incertitudes persistent, les prochaines semaines seront déterminantes pour anticiper les évolutions du marché et leurs impacts pour les professionnels.

Le mois de novembre 2024 a été marqué par une actualité dense sur le marché de l’énergie, mêlant évolutions réglementaires, décisions politiques et dynamiques de marché complexes. Alors que la France continue d’afficher une production énergétique globalement solide, plusieurs facteurs ont influencé les prix et les perspectives pour les mois à venir.

Sur le front de l’électricité, les débats autour de la fiscalité énergétique ont pris une place centrale. Le gouvernement a renoncé à augmenter l’accise sur l’électricité, une mesure jugée injuste pour le budget des ménages et des entreprises. Pour compenser cette suppression, les sénateurs ont approuvé une hausse de la fiscalité sur le gaz, qui met en avant la nécessité de favoriser l’électricité, considérée comme une énergie décarbonée, tout en limitant l’impact social.

Par ailleurs, les recommandations de la CRE sur la prolongation des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) visent à préserver une stabilité précieuse pour les professionnels dans un marché encore marqué par des fluctuations importantes.

En parallèle, RTE a rassuré sur la sécurité énergétique de cet hiver, grâce à un parc nucléaire en bonne forme et des réserves hydrauliques abondantes. Ces perspectives positives n’ont toutefois pas empêché la relance temporaire d’une centrale à charbon en Moselle, illustrant les défis liés à la gestion des pics de demande et à la rentabilité sur le marché européen. Cette décision, bien que marginale dans le mix énergétique français, a suscité des interrogations sur les choix stratégiques en période de tension hivernale.

Du côté des énergies renouvelables, l’obligation d’équiper les grands parkings d’ombrières photovoltaïques d’ici 2026 montre la volonté d’accélérer la transition énergétique. Malgré des défis économiques et techniques pour les acteurs concernés, cette mesure incarne une étape clé pour l’exploitation de surfaces inexploitées et la réduction de l’empreinte carbone des entreprises.

Les professionnels doivent rester attentifs à ces évolutions, qui pourraient impacter leurs coûts énergétiques à court et moyen terme. Dans ce contexte, ATOO Energie continue de se tenir à vos côtés pour vous accompagner dans l’optimisation de vos contrats et dans vos démarches vers une énergie plus durable.

Le marché du gaz naturel en novembre 2024

Le mois de novembre 2024 a été marqué par une évolution contrastée des prix du gaz naturel, influencée par une combinaison de facteurs météorologiques, géopolitiques et économiques.

En début de mois, les prix du gaz ont montré une certaine stabilité grâce à des températures relativement douces limitant les besoins de chauffage. Cependant, la faible production d’énergie renouvelable a entraîné une hausse de la demande pour la production électrique, exerçant une pression modérée sur les prix. Les exportations de gaz norvégien, revenues à des niveaux normaux après des opérations de maintenance prolongées, ont joué un rôle stabilisateur.

À mesure que le mois avançait, la demande a augmenté en Europe, notamment en réponse à une baisse des températures en dessous des normales saisonnières. Cette situation a intensifié les besoins de chauffage, tandis que la production d’électricité renouvelable a continué de rester insuffisante. Ces facteurs ont conduit à une hausse des prix, bien que tempérée par la bonne disponibilité du gaz norvégien.

La mi-novembre a marqué un tournant avec des tensions accrues sur les marchés. Les livraisons de gaz russe, bien que stables via l’Ukraine, ont soulevé des inquiétudes en raison de l’interruption des exportations vers l’Autriche. Cette incertitude s’est ajoutée à une préoccupation plus large concernant les niveaux de stocks de gaz, qui s’élèvent seulement à 90 % de leur capacité, contre 99 % à la même période en 2023.

En fin de mois, une dynamique légèrement différente s’est installée. Alors que les températures s’annonçaient plus froides pour la fin novembre, les prix futurs du gaz ont enregistré une baisse modérée. Cette tendance s’explique principalement par une augmentation prévue des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe, les acheteurs asiatiques ayant réduit leur compétitivité sur le marché, ainsi que par des ventes spéculatives pour sécuriser les gains accumulés. Néanmoins, cette accalmie reste fragile, les incertitudes liées à la météo et aux flux de gaz russe continuant de peser sur les perspectives.

En résumé, novembre 2024 illustre une fois de plus la volatilité du marché du gaz naturel, où chaque facteur, qu’il soit climatique, géopolitique ou structurel, contribue à façonner un équilibre précaire.

PEG 25
PEG 26
PEG 27
29/11/2024 vs 01/11/2024
44,79 €/MWh
18.996%
35,42 €/MWh
7.56%
28,81 €/MWh
1.62%

Clôture des prix au 29 novembre 2024, avec évolution depuis le 1er novembre 2024

Le marché de l'électricité en novembre 2024

Le mois de novembre 2024 a été marqué par des fluctuations notables sur le marché de l’électricité, principalement influencées par des conditions météorologiques variables, une demande énergétique accrue, et l’évolution des prix du gaz et des quotas de CO2.

En début de mois, la faible production d’énergie renouvelable, en particulier l’éolien et le solaire, a exercé une pression à la hausse sur les prix de l’électricité. Toutefois, la production nucléaire en France atteignant son niveau le plus élevé depuis neuf mois a permis de contenir cette hausse. À ce contexte s’ajoute une baisse temporaire du prix des quotas de CO2, favorisée par des ventes spéculatives après les élections américaines.

Au fil des semaines, les températures plus froides que la moyenne saisonnière ont entraîné une hausse significative de la demande énergétique pour le chauffage, renforçant les tensions sur les prix de l’électricité. Parallèlement, l’augmentation de la production électrique à partir de combustibles fossiles a entraîné la hausse de la demande de quotas d’émission, faisant grimper leur prix à un sommet de 70 €/t.

Malgré ces tensions, les prévisions météorologiques plus favorables en fin de mois, avec des températures plus douces et une production éolienne accrue, ont contribué à une détente sur les prix. Les marchés à terme et les prix spot ont suivi la dynamique baissière du marché du gaz et des droits d’émission de CO2. Toutefois, une légère hausse ponctuelle a été observée à l’approche d’une nouvelle vague de froid en Europe.

En résumé, le mois de novembre 2024 a illustré la sensibilité du marché de l’électricité à une combinaison complexe de facteurs : la disponibilité des énergies renouvelables, les aléas climatiques, et les interactions avec le marché du gaz et des quotas de CO2. Ce contexte rappelle l’importance pour les entreprises de suivre de près ces évolutions pour mieux anticiper leurs coûts énergétiques.

CAL 25
CAL 26
CAL 27
29/11/2024 vs 01/11/2024
76,79 €/MWh
10.97%
65,06 €/MWh
0.59%
61,97 €/MWh
-0.02%

Clôture des prix au 29 novembre 2024, avec évolution depuis le 1er novembre 2024