Point hebdo : le marché de l’énergie du 30 mai au 03 juin 2022

ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie du 30 mai au 03 juin 2022. Dans cet article, découvrez les faits marquants de la semaine, ainsi que l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel. Enfin, nous partageons avec vous deux articles de presse pour tout savoir sur le secteur de l’énergie.

Que s'est-il passé la semaine dernière ?

Embargo sur le pétrole russe : Les 27 s’accordent

Après plusieurs semaines de discussion au sujet de l’embargo sur le pétrole russe, les 27 pays membres de l’Union Européenne, se sont accordés lundi soir, pour supprimer la majeure partie de ses importations de pétrole en provenance de la Russie. Le président du Conseil Européen a annoncé que l’embargo concernait, actuellement, plus des deux tiers des importations, permettant ainsi la suppression d’une énorme source de financement à la “machine de guerre”. L’oléoduc de Droujba, qui approvisionne la Hongrie en pétrole à hauteur de 65% a, dans un premier temps, été évincé de cet embargo. Le but était de convaincre Budapest, qui refusait catégoriquement le 6ème paquet de sanctions de l’UE contre l’Etat russe. 

L’objectif est de supprimer progressivement les importations européennes de pétrole russe, pour atteindre une diminution de 90% de l’importation totale d’ici à la fin de l’année, afin d’inciter Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine.

La CRE souhaite que le gouvernement augmente les volumes d’électricité qu’EDF devra céder à un tarif régulé en 2023

La Commission de régulation de l’énergie recommande au gouvernement de porter à 130 TWh les volumes d’électricité nucléaire qu’EDF devra céder à un tarif régulé afin de limiter la hausse des prix de l’énergie, notamment dus au conflit ukrainien. Selon Jean-François Carenco, président de la CRE, le gouvernement doit prendre les devants rapidement s’il veut contenir une nouvelle flambée des prix de l’électricité en 2023. Il précise également que cette hausse des volumes d’Arenh s’accompagnerait d’un tarif revalorisé pour EDF qui pourrait s’élever entre 49 et 50 €/MWh. Cette mesure est la même que celle mise en place au début de l’année 2022. Les volumes d’électricité nucléaire vendus au tarif régulé avaient alors été augmentés de 20%, passant ainsi à 120 TWh pour un prix de vente de 46,2 €/MWh pour EDF.

Le Royaume-Uni envisage de prolonger ses centrales à charbon pour assurer l’approvisionnement en énergie l’hiver prochain

Le gouvernement britannique envisage de faire tourner ses centrales à charbon plus longtemps dans le but d’éviter des coupures de courant, qui pourraient affecter des millions de foyers, pendant les pics de consommation l’hiver prochain. En effet, les trois dernières centrales à charbon du pays devaient fermer à partir de septembre prochain, mais le ministre de l’énergie Kwasi Kwarteng a demandé aux opérateurs de ces dernières de les maintenir ouvertes. Le Royaume-Uni assure tout de même qu’il maintient son objectif de sortir du charbon d’ici octobre 2024.

Forages gaziers en Mer du Nord : Les Pays-Bas et l’Allemagne s’allient

Après l’annonce du géant russe Gazprom concernant la suspension des livraisons de gaz en direction des Pays-Bas et de l’Allemagne, suite à leur refus de payer en roubles, les deux pays membres de l’UE reprennent un ancien projet commun. Les Pays-Bas et l’Allemagne vont procéder à des forages sur un nouveau champ gazier, situé en Mer du Nord, à 19 kilomètres des côtes entre les deux pays, permettant ainsi de stabiliser leur stock de gaz. Face à l’urgence, une procédure accélérée pour le lancement du projet est en cours. Quant aux premières extractions de gaz, elles sont prévues à horizon 2024. Ce projet ne faisait pourtant pas l’unanimité, un an plus tôt, puisque l’Etat allemand refusait de donner son accord en raison de la fragilité des écosystèmes aux îles néerlandaises…

Focus sur le marché de l’électricité

point hebdo marché énergie 30 mai 03 juin 2022

Les prix spot de l’électricité ont augmenté en début de semaine, passant de 162,85 €/MWh le vendredi 27 mai à 225,99 €/MWh le lundi 30 mai. Ils ont ensuite baissé tout au long de la semaine pour clôturer à 198,71 €/MWh le vendredi 3 juin. 

Les CAL-23 et CAL-24 ont augmenté de manière continue la semaine dernière, traitant respectivement à 313,17 €/MWh et 220,13 €/MWh le vendredi 3 juin. Les prix ont donc augmenté de 3,49 % pour le CAL-23 et de 1,48 % pour le CAL-24 depuis le vendredi 27 mai.

Alors qu’ils avaient atteint leur niveau le plus bas depuis plusieurs mois pendant le long week-end de l’Ascension, les prix de l’électricité ont connu un pic lundi dernier sur le marché spot, en raison d’une demande accrue et d’une baisse de la production d’énergie éolienne. On constate également que la production d’énergie nucléaire est toujours à son niveau le plus bas. Globalement, les prix de l’électricité continuent de suivre la tendance haussière des prix du gaz et du charbon. La baisse des prix des émissions de CO2 n’a pas duré puisque les prix sont à nouveau proches de 86 €/t. Cela a donc eu un effet modérateur de courte durée sur les prix de l’électricité.

 

Focus sur le marché du gaz naturel

point hebdo marché énergie 30 mai 03 juin 2022

* Le changement d’année calendaire en janvier a eu un impact sur la courbe (forte baisse), alors que les prix, eux n’ont pas baissé dans cette mesure.

Les prix spot du gaz naturel ont légèrement augmenté jusqu’au milieu de la semaine dernière, soit le mercredi 1er juin, atteignant ainsi 80,814 €/MWh. Ils ont ensuite considérablement diminué pour clôturer, deux jours plus tard, à 70,859 €/MWh.

Les PEG CAL-23 et CAL-24 ont légèrement augmenté tout au long de la semaine. Ils s’élevaient respectivement à 73,976 €/MWh et 57 €/MWh vendredi dernier, soit une augmentation de 4,29% pour le PEG CAL-23  et de 4,89% du côté du PEG CAL-24 depuis le vendredi 27 mai.

Les prix du gaz naturel suivent la tendance haussière des prix du charbon et du pétrole, suite à l’accord des pays membres de l’UE concernant l’embargo sur le pétrole russe notamment. Les prix spot, de leur côté, ont fortement diminué fin de semaine en raison d’une production éolienne plus importante, entraînant, par conséquent, une baisse de la demande en gaz pour la production d’électricité. Quant aux prix futurs, on constate une certaine instabilité en raison des multiples suspensions de livraison de gaz russe aux Pays-Bas, au Danemark ou encore en Allemagne. Gazprom a, en effet, annoncé la semaine dernière, interrompre les livraisons de gaz à ces trois pays membres de l’UE, suite à leur refus de payer en roubles.

Vu dans la presse

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