Le récap de l’énergie – Que s’est-il passé en septembre 2024 ?

Les prix de l’électricité ont nettement baissé au cours du mois de septembre. Concernant le gaz, les réserves de l’UE ont continué de se remplir, mais des travaux en Norvège ont temporairement réduit les exportations, provoquant une légère hausse des prix en fin de mois.

Malgré des stocks de gaz remplis à 95 %, l’Europe fait face à des incertitudes. La fin de l’accord de transit entre la Russie et l’Ukraine prévu pour décembre pourrait entraîner un manque de 12 milliards de mètres cubes, menaçant l’approvisionnement de plusieurs pays.

Les infos à retenir sur le marché de l'énergie en septembre 2024

Le mois de septembre 2024 a été particulièrement riche en événements sur le marché de l’énergie, avec plusieurs évolutions notables, tant du côté de l’électricité que du gaz.

Tout d’abord, EDF a franchi une étape clé dans le projet de l’EPR de Flamanville, avec l’autorisation de l’ASN pour entamer la divergence du réacteur, une opération qui permet de déclencher la première réaction nucléaire en chaîne. Bien que cette avancée soit cruciale, la production d’électricité du réacteur a été repoussée à la fin de l’automne. Malgré ce retard, EDF a revu à la hausse ses prévisions de production nucléaire pour 2024, anticipant entre 340 et 360 TWh, dépassant largement les estimations initiales. Ce résultat s’explique par la bonne performance des autres réacteurs du parc, dont les résultats surpassent les attentes. Une fois en service, l’apport de l’EPR viendra encore renforcer cette dynamique positive.

Parallèlement, les nouvelles données de RTE confirment que la situation électrique de la France s’est considérablement stabilisée après les crises énergétiques, notamment grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables. Cette abondance énergétique a permis à la France de retrouver sa position de premier exportateur d’électricité en Europe, atteignant un record historique de 43 TWh exportés au premier semestre 2024. Cette situation, combinée à une consommation électrique modérée, a entraîné une baisse significative des prix de l’électricité sur les marchés de gros.

Du côté du gaz, les perspectives sont également marquées par une transition importante. La consommation de gaz en France est sur une trajectoire de diminution progressive, avec une baisse de 30 % prévue d’ici 2035. Cette réduction s’inscrit dans les objectifs climatiques européens et est soutenue par un développement croissant du biométhane. Les prévisions indiquent que d’ici 2035, les gaz renouvelables pourraient représenter entre 40 et 45 % de la consommation totale de gaz en France, contre moins de 5 % aujourd’hui. Toutefois, cette transformation nécessitera des investissements considérables, notamment pour adapter les infrastructures existantes à cette nouvelle réalité énergétique.

Par ailleurs, le mois de septembre a été marqué par l’annonce d’une augmentation des tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE), qui entrera en vigueur en novembre 2024, après un report décidé plus tôt dans l’année. Cette hausse de 4,8 % aura un impact direct sur les entreprises, qui verront leurs coûts énergétiques augmenter, tandis que l’impact sur les ménages et les très petites entreprises (TPE) bénéficiant du tarif réglementé sera reporté à février 2025. Ce réajustement est nécessaire pour maintenir les infrastructures électriques et soutenir le raccordement des énergies renouvelables.

Enfin, le mois de septembre a également été marqué par la Conférence internationale du nucléaire à Paris, rassemblant une quinzaine de pays pour discuter du développement nucléaire mondial en vue d’atteindre les objectifs climatiques. Cet événement souligne la place croissante du nucléaire dans la transition énergétique, malgré les défis financiers et techniques qui persistent.

Le marché du gaz naturel en septembre 2024

Au début du mois, les craintes autour de l’approvisionnement se sont apaisées, notamment grâce à un impact moins important que prévu des travaux de maintenance en Norvège. Cette situation a rassuré le marché, et les réserves de gaz de l’Union Européenne ont continué de se remplir de manière satisfaisante, atteignant plus de 92 %. Cependant, la réduction de la production d’énergies renouvelables a entraîné une augmentation de la demande de gaz pour la production d’électricité, accentuant les besoins en gaz sur le marché.

En milieu de mois, bien que les travaux de maintenance en Norvège aient encore impacté les exportations, celles-ci ont commencé à reprendre progressivement. La demande en gaz a continué de croître, soutenue par des températures plus basses que la normale et une demande accrue pour le chauffage. Malgré ces pressions, les fondamentaux du marché sont restés globalement baissiers.

Vers la fin du mois, les prix du gaz naturel ont augmenté à nouveau. En effet, même si les exportations norvégiennes se sont progressivement rétablies, les volumes actuels sont restés inférieurs aux prévisions en raison de travaux non planifiés. Ces dernières ont cependant été menacées par l’arrivée de la tempête tropicale Helene, ajoutant une dose d’incertitude au marché. Bien que la demande de gaz pour la production d’électricité ait diminué grâce à une meilleure production d’énergies renouvelables, les prévisions annoncent une hausse prochaine avec l’arrivée des températures plus froides.

PEG 25
PEG 26
PEG 27
30/09/2024 vs 02/09/2024
37,84 €/MWh
-4.61%
33,46 €/MWh
-2.87%
28,34 €/MWh
-0.39%

Clôture des prix au 30 septembre 2024, avec évolution depuis le 2 septembre 2024

Le marché de l'électricité en septembre 2024

Au début du mois, les prix de l’électricité ont fortement baissé, soutenus par des conditions favorables sur le marché du gaz, avec des prix en baisse, ainsi que par une diminution des prix des quotas d’émission de CO2, repassés sous la barre des 70 €/t. De plus, l’annonce de la révision à la hausse des objectifs de production nucléaire d’ici la fin de l’année et le feu vert pour la mise en service progressive de l’EPR de Flamanville ont renforcé cette dynamique positive pour les prix de l’électricité en France.

En milieu de mois, les prix de l’électricité ont continué à baisser, bénéficiant d’une forte production d’énergies renouvelables qui a compensé une demande en hausse liée à des températures plus froides. La bonne disponibilité du parc nucléaire et une production renouvelable importante ont maintenu les prix à des niveaux avantageux. Parallèlement, une chute des prix des quotas d’émission de CO2 à 64,92 €/t, leur plus bas niveau depuis fin juillet, a contribué à limiter les coûts de production pour les acteurs du marché.

Vers la fin du mois, les prix de l’électricité ont continué de profiter des conditions météorologiques favorables à la production d’énergies renouvelables et d’une bonne situation sur les marchés du gaz et des quotas de CO2. Toutefois, à la fin du mois, une hausse des prix a été observée, liée à l’évolution des prix des combustibles. Le rebond des prix des quotas d’émission de CO2 a suivi la tendance observée sur le marché du gaz.

En résumé, le marché de l’électricité en septembre 2024 a été marqué par une baisse des prix dans un contexte de bonne disponibilité du parc nucléaire et d’une production renouvelable dynamique, avant une légère hausse en fin de mois liée à l’évolution des combustibles et des quotas d’émission de CO2.

CAL 25
CAL 26
CAL 27
30/09/2024 vs 02/09/2024
71,36 €/MWh
-14.21%
64,95 €/MWh
-10.04%
62,67 €/MWh
-4.96%

Clôture des prix au 30 septembre 2024, avec évolution depuis le 2 septembre 2024

tendances marché août 2023
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