Le transport de GNL affecté par les attaques en mer rouge

Dans un contexte mondial déjà marqué par des tensions géopolitiques, la mer Rouge, couloir maritime crucial, se retrouve au cœur de nouvelles préoccupations. Les récents conflits impliquant les rebelles yéménites aux forces américano-britanniques, ont un impact direct et significatif sur le transport du gaz naturel liquéfié (GNL). Pour le Premier ministre du Qatar, les frappes américano-britanniques n’arrêteront pas les attaques des rebelles Houthis du Yémen.

Il s’agit d’un enjeu majeur pour de nombreux pays, notamment pour les acteurs économiques européens et asiatiques.

L'escalade des tensions et ses répercussions

Le conflit en Mer Rouge, exacerbé par des attaques ciblées des Houthis contre des navires soupçonnés de liens avec Israël, s’inscrit dans un contexte de solidarité avec la Palestine.

Ces tensions ne sont pas sans conséquences : elles entraînent une incertitude croissante sur le transport de GNL, vital pour de nombreuses économies. En effet, le détroit de Bab-el-Mandeb, point de transit stratégique pour les cargaisons de GNL en provenance du Qatar notamment, est directement impacté. Des navires qataris, en route vers ce passage essentiel, ont été contraints de s’arrêter au large d’Oman, illustrant l’ampleur du problème.

Impact économique : hausse des coûts et perturbation du commerce

Les conséquences économiques de cette instabilité sont loin d’être négligeables et commencent à peser sur le trafic maritime du globe.

Le détroit de Bab-el-Mandeb, point de passage obligé pour rejoindre la mer Rouge, concentre 12% du commerce maritime mondial. Il se situe d’ailleurs avant le canal de Suez qui permet aux bateaux de rejoindre la Méditerranée. Ce passage est régulièrement emprunté, notamment pour relier l’Asie à l’Europe. En effet, au premier semestre 2023, près de 12% du pétrole négocié pour le commerce maritime et près de 8% du commerce mondial de GNL ont transité par cette zone.

Les armateurs, dans une quête de sécurité, se voient donc obligés d’adopter des itinéraires alternatifs, souvent moins efficaces et plus coûteux.

Cette situation, exacerbée par l’augmentation des délais de transport, se répercute inévitablement sur le coût du GNL. En effet, le détournement de ces routes maritimes traditionnelles par le Cap de Bonne-Espérance augmente significativement les coûts de transport. Ce surcoût pourrait se répercuter sur le prix final du gaz.

La réponse internationale et ses limites

Les actions menées par les États-Unis et le Royaume-Uni en réponse aux attaques des rebelles Houthis semblent, selon les déclarations du Premier ministre qatari, insuffisantes pour endiguer l’escalade de la violence. Cette situation complexe soulève des questions sur l’efficacité des stratégies militaires dans la résolution de ces tensions maritimes et leurs impacts sur le commerce du GNL.

Perspectives futures et stabilité du marché gazier

Malgré les turbulences actuelles, le marché du gaz naturel montre des signes de résilience. Les prix, bien que légèrement fluctuants, semblent se maintenir, soutenus par des réserves européennes importantes (plus de 80%) et un changement de comportement des consommateurs, plus enclins à une utilisation énergétique efficace. Cette tendance est renforcée par la diversification des sources d’approvisionnement en GNL, notamment via les États-Unis et la Russie, bien que cette dernière soit affectée par les tensions géopolitiques actuelles.

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