Le dispositif ARENH a été mis en place en 2011. Il permet aux fournisseurs d’énergie alternatifs d’acheter jusqu’à 100 TWh d’électricité nucléaire produite par EDF. Le prix réglementé de cette électricité est de 42 €/MWh. Chaque fournisseur se voit donc attribuer un contingent d’ARENH, proportionnel à la taille de sa clientèle.
Ces fournisseurs intègrent ensuite ces volumes d’ARENH dans certaines de leurs offres d’électricité. Cela créer ainsi des offres ARENH qui combinent de l’électricité au tarif de 42 €/MWh avec de l’électricité achetée sur le marché.
Un plafond de 120 TWh en 2022
Depuis le début de sa mise en vigueur, le plafond du dispositif ARENH est fixé à 100 TWh. Toutefois, en 2022, en réponse à l’augmentation des prix de l’énergie, ce plafond a été temporairement relevé à 120 TWh. Malgré les appels en faveur de son augmentation, ce plafond de 120 TWh n’a pas été prolongé en 2023. Il est donc revenu à son niveau initial de 100 TWh.
Pourquoi signer son contrat avant la fin du mois d’octobre ?
Chaque année, au mois de novembre, les fournisseurs d’électricité présentent leurs demandes d’ARENH pour l’année suivante à la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Par conséquent, les volumes d’ARENH attribués pour 2024 font l’objet de demandes en novembre 2023. C’est pourquoi les fournisseurs réduisent considérablement leurs propositions liées à l’ARENH, une fois la fin du mois d’octobre passée.
Attention à l’écrêtement ARENH
L’offre ARENH, bien que compétitive en termes de prix, présente une contrainte importante liée à l’écrêtement. La quantité d’électricité ARENH attribuée chaque année est réglementée et plafonnée à 100 TWh.
Cependant, depuis 2018, la demande totale des fournisseurs d’énergie alternatifs dépasse systématiquement ce seuil. En conséquence, la quantité attribuée à chaque fournisseur est réduite. C’est ce qu’on appelle l’écrêtement.
Les fournisseurs se trouvent alors dans l’obligation d’acheter la quantité d’énergie manquante sur le marché de gros. Le problème, c’est que les prix de l’électricité peuvent être considérablement plus élevés que les 42 €/MWh de l’ARENH. Ce coût supplémentaire est généralement répercuté sur la facture finale du consommateur. Le mécanisme d’écrêtement peut donc avoir un impact négatif sur les budgets des entreprises.
Toutefois, cette année présente un risque moindre. En effet, pour la première fois depuis la mise en place du dispositif, le coefficient de bouclage a baissé. Ce dernier est utilisé pour calculer le droit à l’ARENH pour chaque consommateur en fonction de son profil de consommation.
Cette réduction du coefficient n’entraîne pas une baisse du volume total d’ARENH, mais elle limite les coûts additionnels résultant de l’écrêtement pour chaque client.
Fin du dispositif ARENH en 2025
La suppression de l’ARENH en 2025 suscite des inquiétudes. En effet, les fluctuations des prix de l’électricité sur les marchés de gros ne vont pas s’arrêter pour autant.
En réponse à cette situation, l’idée de contrats à long terme avec un tarif fixe semble être une alternative prometteuse. Ces contrats fourniraient une stabilité pour les entreprises, les aidant à planifier leurs dépenses énergétiques sur le long terme. Cela leur permettrait aussi de ne pas être vulnérables aux fluctuations potentielles des prix de l’électricité.
