Dans un contexte énergétique en perpétuelle évolution, le gouvernement français vient d’annoncer le prolongement du dispositif d’« amortisseur électricité » en faveur des PME et collectivités. Cette décision intervient suite à l’engagement pris par les entreprises ayant renouvelé leurs contrats d’électricité “au prix le plus haut”, c’est-à-dire avant le 30 juin 2023. Les détails de cette prolongation ont été dévoilés par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d’une audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Des évolutions pour l'amortisseur électricité en 2024
Les entreprises concernées par cette extension du dispositif pourront bénéficier de plusieurs ajustements en 2024. Selon les informations obtenues auprès de l’entourage de la ministre, la prise en charge de la facture par l’État sera déclenchée à partir de 250 euros le MWh, marquant une hausse par rapport aux 180 euros en 2023. De plus, la couverture de la facture atteindra désormais 75%, sans plafond, contrairement aux 50% en vigueur en 2023. Ces changements visent à renforcer le soutien financier apporté aux entreprises engagées dans une démarche de renouvellement énergétique.
L’amortisseur électricité cible spécifiquement les entreprises de moins de 250 salariés, réalisant un chiffre d’affaires ou un budget annuel inférieur à 50 millions d’euros. Une catégorie excluant les très petites entreprises qui bénéficient déjà d’une garantie tarifaire fixée à 280 euros le MWh. Agnès Pannier-Runacher a souligné l’importance de cet effort gouvernemental, déclarant : “C’est un véritable effort du gouvernement”.
Un impact significatif en 2023
En 2023, plus de 750 000 abonnés professionnels ont pu bénéficier de l’amortisseur électricité en produisant l’attestation correspondante, facilitant ainsi l’application directe de la prise en charge sur leur facture. Pour l’année à venir, les estimations gouvernementales suggèrent qu’environ un contrat sur quatre pourrait être éligible à ce soutien financier, soit près de 190 000 entreprises. Cependant, le gouvernement anticipe une baisse de ce nombre après avoir encouragé les fournisseurs, en septembre, à faire des gestes commerciaux sur les contrats les plus élevés.
La ministre a également précisé que le “bouclier collectif”, visant les collectivités et les logements collectifs, sera également prolongé, soulignant ainsi l’engagement continu du gouvernement en faveur de la transition énergétique.