Baisse des tarifs réglementés de l’électricité au 1er février : les gagnants et les perdants

baisse des TRV électricité

Pour la première fois en dix ans, les tarifs réglementés de l’électricité vont connaître une baisse significative. Annoncée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), cette diminution de 15 % en moyenne au 1er février 2025 est un soulagement pour de nombreux consommateurs. Mais tous ne profiteront pas de cette évolution de manière égale. Voici un tour d’horizon des conséquences de cette baisse historique.

Le tarif bleu d’EDF, qui concerne près de 20 millions de foyers et 1,7 million de TPE, passe de 28 à 24 centimes par kilowattheure. Cette diminution s’explique par une chute des prix de gros de l’électricité, compensée en partie par une hausse des taxes et des coûts d’acheminement (TURPE).

Cependant, cette baisse est loin d’être uniforme. Les clients disposant d’offres en heures pleines/heures creuses verront leur facture diminuer de 16 %, tandis que les abonnés à l’offre de base bénéficieront d’une réduction de 14,5 %. En revanche, pour les clients de l’option Tempo, l’économie ne sera que de 2 %, bien que leur tarif reste avantageux en échange d’une gestion plus stricte de leur consommation.

Les effets des hausses parallèles

Malgré cette baisse des tarifs, plusieurs éléments viennent limiter son impact. La fin du bouclier tarifaire s’accompagne d’une hausse de l’accise sur l’électricité (ex CSPE), avec de nouveaux tarifs qui entreront également en vigueur dès le 1er février 2025 :

  • 33,70€/MWh pour les ménages et assimilés (au lieu de 20,50 €/MWh en 2024)
  • 26,23 €/MWh pour les PME (au lieu de 20,50 €/MWh en 2024)
  • 22,50 €/MWh pour les consommateurs à forte puissance (au lieu de 21 €/MWh en 2024)

Par ailleurs, le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) va aussi augmenter en février prochain.

Les offres de marché à prix fixe, qui étaient jusqu’à 30 % moins chères que les tarifs réglementés, voient leur avantage concurrentiel diminuer. Certains fournisseurs, comme Engie ou TotalEnergies, devront donc ajuster leurs prix.

Une baisse des prix qui ne concerne pas tous les professionnels !

Pour rappel, cette baisse des prix concerne uniquement les entreprises éligibles au TRV, c’est-à-dire les entreprises de moins de 10 salariés et dont le chiffre d’affaires ou le total de bilan annuels est inférieur ou égal à 2 millions d’euros.

Il est également important de noter que même si l’avantage des offres de marché à prix fixe diminue, elles peuvent encore être largement avantageuses. 

Pour être certain de trouver l’offre la plus avantageuse pour votre activité, nous vous pouvez réaliser un comparatif des offres avec un professionnel.

Une évolution du paysage énergétique

Cette baisse des tarifs réglementés intervient dans un contexte de bouleversements du marché de l’électricité. D’ici 2026, la suppression de l’Arenh (Accès réglementé à l’énergie nucléaire historique) pourrait rendre les prix plus volatils et exposer davantage les fournisseurs aux fluctuations des marchés de gros.

Par ailleurs, l’augmentation des taxes s’inscrit dans une stratégie budgétaire qui vise à financer des projets d’infrastructure et à réduire le déficit public.

Les professionnels devront donc s’adapter à ces nouvelles conditions, en optimisant leurs contrats et leur consommation.

Que faire en tant que professionnel ?

Face à ces changements, il est crucial pour les entreprises de rester vigilantes. Comparer les offres d’électricité, évaluer les conditions des contrats et anticiper les évolutions du marché sont des étapes essentielles pour maîtriser son budget énergétique. Faire appel à un courtier en énergie, tel qu’ATOO Energie, peut être une stratégie efficace pour identifier les meilleures opportunités et optimiser ses coûts.