Tendances marché du mois d’août 2023

Même si le marché de l’énergie est toujours instable et que les prix sont restés mitigés au cours du mois d’août, leur niveau a nettement baissé par rapport à l’année dernière à la même période. En effet, c’est au cours du mois d’août 2022 que les prix de l’électricité et du gaz naturel ont atteint leur plus haut niveau.

Ainsi, l’année dernière, la majorité des fournisseurs n’a pas voulu négocier de contrat sur une durée supérieure à 12 mois en raison de la crise énergétique. C’est pourquoi, à la veille du dernier trimestre 2023, plus d’un tiers des entreprises françaises doit renégocier son contrat d’énergie d’ici la fin de l’année.

Les infos à retenir

Le ministère de la Transition écologique a pris la décision de prolonger l’activité des deux dernières centrales à charbon en France (Cordemais et Saint-Avold) jusqu’à fin 2024 pour éviter une pénurie électrique en hiver. Cette décision fait suite aux problèmes de corrosion sur certains réacteurs du parc nucléaire français et à la réduction des importations de gaz russe. Conformément à la loi Climat, les centrales à charbon pourront fonctionner 500 heures de plus que le plafond initial jusqu’à fin 2024. Parallèlement, elles devront désormais payer davantage pour compenser leurs émissions, puisque chaque tonne d’équivalent CO2 émis leur coûtera 50 €/t au lieu de 40 €/t.

Du côté du parc nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire a donné son aval le 21 août 2023 pour prolonger de dix ans l’exploitation du réacteur numéro 1 de la centrale de Tricastin. Entré en service à la fin de l’année 1980, ce réacteur est le premier du parc français à recevoir une décision d’extension après 40 ans de fonctionnement. Cette décision s’inscrit dans le cadre du programme de « grand carénage » d’EDF, lancé en 2014 pour rénover et sécuriser le parc nucléaire français.

Enfin, à partir du 1er janvier 2024, le coefficient de bouclage ARENH passera de 0,964 à 0,844, entraînant une baisse de 12,45% des droits ARENH des consommateurs. Cette réduction du coefficient s’explique par la diminution de la production d’électricité due à des défaillances dans le parc nucléaire français, notamment des perturbations dans le calendrier de maintenance des réacteurs et des problèmes de corrosion sous contrainte. Cette réduction aura un impact sur les contrats des consommateurs pour les années 2024 et 2025. En effet, les prix des offres ARENH seront plus proches des prix du marché, entraînant une hausse des tarifs pour les consommateurs. Cependant, l’écrêtement sera moins important, ce qui atténuera l’impact de cette hausse.

Le marché du gaz naturel en août 2023

Malgré la faible demande, les prix du gaz naturel ont augmenté au cours du mois d’août 2023. Cette hausse des prix est notamment due à la baisse de l’approvisionnement norvégien (en raison de travaux) et aux incertitudes concernant l’offre australienne de GNL. En effet, le mois d’août a été marqué par des problèmes d’approvisionnement depuis l’Australie, causés par des préavis de grèves. Les prix ont donc connu une hausse soudaine en réaction à la crainte de surenchérissement de l’Asie pour attirer le GNL vers elle suite aux problèmes d’approvisionnement depuis l’Australie.

Après l’annonce d’un accord de principe conclu avec les syndicats de la plus grande usine de GNL d’Australie, les prix sont légèrement repartis à la baisse. Cette baisse des prix n’a pas duré, puisque la ratification de cet accord par les travailleurs semble finalement poser problème.

La hausse de prix a également été soutenue par la faible liquidité du marché en raison de la fermeture du marché britannique le lundi 28 août (jour férié).

Même si l’approvisionnement en GNL a baissé, l’objectif de remplir les stocks de gaz européens à 90% d’ici le 1er novembre a déjà été atteint.

Enfin, la hausse des prix du charbon a aussi contribué à cette tendance haussière des prix du gaz.

prix gaz 1er septembre 2023
prix gaz août 2023

Le marché de l'électricité en août 2023

Les prix de l’électricité ont été plutôt mitigés pendant le mois d’août. En effet, les prix ont eu tendance à baisser en début de mois grâce à l’amélioration de la disponibilité nucléaire mais aussi à l’augmentation de la production d’énergie renouvelable. L’énergie éolienne a représenté une part significative au début du mois, atteignant jusqu’à 28% de la production d’électricité.

Mais au cours du mois, les prix de l’électricité ont suivi les mouvements du marché du gaz, ce qui les a poussé vers le haut. D’autre part, la vague de chaleur qui a touché l’Europe occidentale, combinée à une baisse de la production éolienne, a entraîné une nouvelle hausse des prix de l’électricité. Les prix des émissions de CO2 ont également augmenté durant la semaine du 15 août, sans raison fondamentale apparente.

Finalement, les prix de l’électricité sont repartis à la baisse à la fin du mois. La reprise de la production d’énergies renouvelables (éolienne et solaire) ainsi que la disponibilité du nucléaire français devraient influencer les contrats d’électricité à court terme. De plus, les prix des émissions de CO2 sont passés sous la barre des 85 €/t et semblent, pour le moment, rester à ce niveau.

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