ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie en date du 04 avril 2025. Dans cet article, découvrez l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel.
Table des matières
Focus sur le marché du gaz naturel
Clôture des prix au 04 avril 2025, avec évolution depuis le 28 mars 2025 :
Les prix du gaz ont continué de baisser en grande partie en raison du contexte géopolitique actuel.
Du côté de l’approvisionnement, les importations de gaz norvégien sont légèrement ralenties en raison d’opérations de maintenance.
Dans un climat aussi incertain, le marché du gaz adopte une attitude attentiste. Les acteurs restent prudents et limitent leurs prises de position en raison de deux incertitudes majeures qui pourraient fortement influencer l’offre et la demande dans les semaines à venir.
La première concerne un éventuel accord de paix en Ukraine. En cas de résolution du conflit, une reprise des flux de gaz russe vers l’Europe via les gazoducs pourrait avoir lieu. Cela augmenterait significativement l’offre disponible sur le marché européen avec un impact potentiellement baissier sur les prix. À ce jour, aucun accord concret n’a été trouvé, ce qui alimente la prudence des marchés.
La seconde incertitude porte sur l’escalade actuelle des tensions commerciales à l’échelle mondiale. Ces tensions pourraient affecter indirectement le secteur de l’énergie en perturbant les chaînes d’approvisionnement, en augmentant les coûts logistiques ou en ralentissant la croissance économique, ce qui pèserait sur la demande en énergie.
Focus sur le marché de l'électricité
Clôture des prix au 04 avril 2025, avec évolution depuis le 28 mars 2025 :
Comme pour le gaz, les prix de l’électricité ont poursuivi leur baisse, tirés vers le bas par une demande industrielle affaiblie et un contexte économique incertain. Cette dynamique a été renforcée par l’annonce des États-Unis d’imposer des droits de douane de 20 % sur les importations en provenance de l’Union européenne. Cette mesure protectionniste a ravivé les tensions commerciales mondiales et bousculé les marchés de l’énergie.
Ces nouvelles barrières douanières pourraient freiner davantage l’activité industrielle en Europe, notamment en Allemagne, pilier économique du continent.
Le marché du CO2 n’échappe pas à ces tensions. Le prix des quotas d’émission se maintient actuellement autour de 67 €/t, mais pourrait baisser dans les semaines à venir. Le recul de la production aggravé par le contexte commercial laisse présager une diminution des émissions et par conséquent, une demande moindre en quotas carbone.
