Les pays du G7 ont pris un engagement significatif lors de leur dernière réunion à Turin, en convenant de mettre fin à l’exploitation des centrales à charbon qui ne sont pas équipées de systèmes de captage et de stockage de carbone d’ici 2035. Cet accord, annoncé au cours de la première grande réunion politique sur le climat depuis la COP28, marque un pas décisif dans la lutte contre le changement climatique et souligne l’urgence de transition vers des énergies plus propres.
Élimination progressive de la production d’électricité à partir de charbon
L’accord du G7, composé de l’Italie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, représente une avancée majeure. Il stipule une élimination progressive de la production d’électricité à partir du charbon dans leurs systèmes énergétiques d’ici le milieu des années 2030. Cette décision est alignée avec les objectifs de maintenir l’augmentation de la température globale en dessous de 1,5°C, en phase avec les trajectoires vers la neutralité carbone.
Cette résolution vient concrétiser les promesses faites lors de la COP28 à Dubaï, où les nations s’étaient unanimement engagées pour une transition définitive hors des énergies fossiles. Le charbon, étant le combustible fossile le plus polluant, se trouve ainsi au centre des préoccupations climatiques, poussant les dirigeants mondiaux à prendre des mesures plus rigoureuses et immédiates.
Divergences et défis
Malgré cet accord unanime, il est à noter que le Japon a longtemps été réticent à adopter un plan de sortie national pour le charbon, ce qui a occasionné des négociations tendues. Cependant, les autres nations du G7 avaient déjà fixé des échéances pour la fin du charbon, allant de 2024 pour le Royaume-Uni à 2035 pour les États-Unis, avec la France prévoyant sa sortie d’ici 2027.
Impact sur le secteur énergétique et l'économie mondiale
Les implications de cet engagement sont vastes, touchant non seulement les politiques énergétiques internes mais aussi les dynamiques économiques mondiales. Les pays du G7, qui représentent 38% de l’économie mondiale et 21% des émissions de gaz à effet de serre, jouent un rôle crucial dans la modélisation des stratégies énergétiques globales et le financement de la transition énergétique.
Parallèlement à l’initiative sur le charbon, le G7 a également manifesté son intention de réduire la production mondiale de plastiques, s’attaquant à la pollution causée par ce matériau omniprésent. L’objectif est de prendre des mesures ambitieuses tout au long du cycle de vie des plastiques pour éradiquer la pollution plastique, en appelant à une action mondiale concertée.