EDF : la production d’électricité nucléaire et hydroélectrique en forte progression en 2024

production hydraulique

En 2024, EDF a enregistré une progression remarquable de sa production d’électricité, tant sur le plan nucléaire qu’hydraulique. Cette avancée reflète des efforts stratégiques et des conditions favorables qui ont permis à EDF de renouer avec des niveaux de production historiques. Retour sur les clés de cette performance.

Après une année 2022 marquée par une baisse drastique de la production nucléaire à 279 TWh, EDF a opéré une véritable remontée en 2024, atteignant 361,7 TWh, soit une augmentation de 12,9 % en un an. Cette progression s’explique par plusieurs facteurs :

  • Maîtrise des opérations de maintenance : EDF a optimisé les arrêts planifiés des réacteurs, limitant ainsi les interruptions de production.
  • Gestion efficace des problèmes de corrosion : Les défis liés à la corrosion sous contrainte, qui avaient paralysé une partie des installations en 2022, ont été surmontés grâce à des contrôles rigoureux et des réparations ciblées.
  • Absence d’aléas majeurs : Contrairement à l’année 2022, 2024 n’a pas été perturbée par des mouvements sociaux ou des conditions climatiques extrêmes.

Cette performance dépasse les prévisions initiales, EDF ayant révisé ses objectifs en cours d’année pour atteindre une fourchette de 340 à 360 TWh. L’intégration de l’EPR de Flamanville, qui a été raccordé au réseau le samedi 21 décembre 2024, viendra renforcer cette dynamique.

Une relance mondiale du nucléaire en 2024

En 2024, le nucléaire connaît une nouvelle dynamique à l’échelle mondiale. Selon une étude de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), près de 8 GW de capacité ont été ajoutés au réseau, grâce à la mise en service de 7 nouveaux réacteurs dans le monde. Parmi eux, la Chine se distingue avec 3 réacteurs, confirmant son leadership dans ce domaine. Le réacteur de Flamanville en France, ainsi que des projets en Inde, aux Émirats Arabes Unis et aux États-Unis, participent également à cet essor.

Alors que la Chine représente 50 % des chantiers mondiaux, les initiatives en Occident, portées notamment par la France, annoncent une augmentation de la part des énergies nucléaires dans le mix énergétique global à l’horizon 2030.

Une production hydroélectrique boostée par des conditions météorologiques favorables

Le secteur hydraulique n’est pas en reste. En 2024, la production d’électricité d’origine hydraulique a atteint 50,5 TWh, enregistrant une augmentation de 30,3 % par rapport à l’année précédente. Cette performance exceptionnelle s’explique par une année particulièrement pluvieuse, l’une des plus arrosées selon Météo France. Les précipitations abondantes ont permis une exploitation optimale des barrages hydrauliques sur l’ensemble du territoire.

Des retombées positives pour la France et l’Europe

La hausse de la production a permis à la France de devenir un exportateur net d’électricité en 2024, atteignant un record de 89 TWh exportés vers les pays voisins. Ce chiffre, le plus élevé depuis 2002, illustre le rôle central d’EDF dans l’équilibre énergétique européen.

De plus, cette amélioration contribue à réduire la dépendance aux énergies fossiles importées, un enjeu stratégique dans le contexte de la transition énergétique et des tensions sur le marché de l’énergie.