Tendances marché du mois de juin 2023

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Alors que le mois de mai avait été marqué par la chute des prix de l’énergie, la situation s’est inversée en juin, nous rappelant que le marché est toujours instable.

Ces hausses de prix sont principalement dues au prolongement de la maintenance de l’usine de traitement de gaz Nyhamna en Norvège, qui a réduit la capacité d’exportation journalière de gaz, notamment vers l’UE. Dans ce contexte de volatilité, les prix de l’électricité ont suivi la tendance haussière du marché gazier, soutenue par une vague de chaleur. L’offre norvégienne devrait s’améliorer progressivement d’ici à la fin du mois de juillet, puisque la maintenance est prévue jusqu’au 15 juillet.

D’autre part, dans son rapport sur la situation en France, présenté le 28 juin, RTE ne constate aucune inquiétude particulière concernant la sécurité de l’approvisionnement pour l’été et l’automne 2023. Cependant, RTE apporte des nuances à cette affirmation en soulignant que ses prévisions dépendent de plusieurs facteurs, notamment la réduction de la consommation et le niveau de disponibilité des centrales nucléaires.

Les infos à retenir

Malgré les appels incessants en faveur de la transition énergétique, un récent rapport de l’Energy Institute met en évidence une augmentation constante de la demande énergétique mondiale, principalement satisfaite par l’utilisation de combustibles fossiles qui représentent encore une part prédominante du mix énergétique mondial.

De son côté, RTE vient de publier un rapport précisant que la consommation d’électricité de la France devrait augmenter fortement d’ici 2035. Avec les objectifs climatiques de l’UE et la volonté de réindustrialisation du pays, la consommation électrique pourrait atteindre entre 580 et 640 TWh d’ici 2035, nécessitant ainsi le doublement de la production d’énergies renouvelables. Les énergies renouvelables, telles que l’éolien et le photovoltaïque, devront donc être massivement déployées pour atteindre ces objectifs.

Par ailleurs, la France s’est félicitée de l’accord européen sur les énergies renouvelables, considéré comme répondant aux attentes de Paris. Les ambassadeurs de l’UE ont négocié un objectif de 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’Europe d’ici 2030. La ministre de la Transition énergétique a souligné que cet accord offrait une visibilité aux investisseurs tout en positionnant l’Europe en tant que leader de la transition énergétique vers la neutralité carbone d’ici 2050. Elle a également noté que l’accord reconnaissait le rôle du nucléaire dans la décarbonation de l’Europe.

L’augmentation de la consommation électrique française représente donc un défi important car l’ouverture du premier EPR2 est prévue pour 2035, c’est pourquoi seul l’EPR de Flamanville pourra ajouter de la production électrique nucléaire d’ici là. L’enjeu sera donc que tous les réacteurs en service aujourd’hui, le soient toujours en 2035. En effet, pour atteindre ses objectifs climatiques, la France souhaite prolonger la durée de vie de ses réacteurs nucléaires jusqu’à 60 ans. Cependant, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF de fournir des informations supplémentaires pour justifier ces prolongations. Elle a soulevé deux préoccupations potentielles : la résistance mécanique des coudes du circuit de refroidissement dans cinq centrales françaises, et la prise en compte d’un séisme survenu près du site de Cruas en Ardèche.

tendances marché du mois de mai 2023

Le marché du gaz naturel en juin 2023

Alors que les prix du gaz naturel avaient fortement baissé au cours du mois dernier, ils sont finalement repartis à la hausse tout au long du mois de juin.

Les prix ont principalement augmenté en raison du prolongement de la maintenance de l’usine de traitement de gaz Nyhamna en Norvège. Cette maintenance devrait durer jusqu’au 15 juillet au plus tôt. Elle est due à des problèmes avec le système de refroidissement, ce qui réduit donc la capacité d’exportation journalière de gaz. Or, 25% de la consommation de gaz de l’Union Européenne vient de Norvège. 

D’autre part, au début du mois, la demande accrue pour la production d’électricité a également joué un rôle dans la hausse des prix du gaz. En effet, la production renouvelable était en baisse alors que, de son côté, la demande a augmenté en raison des conditions météorologiques. Cette hausse de la demande s’est calmée en fin de mois puisque les températures ont baissé, laissant derrière nous l’épisode de canicule de début juin.

Malgré la hausse des prix, le marché du gaz naturel reste relativement confortable. En effet, les niveaux de stockage sont très satisfaisants pour cette période de l’année. De plus, l’offre de GNL est toujours suffisante en Europe, ce qui permet de contrebalancer les mouvements actuels du marché. Enfin, l’offre norvégienne devrait s’améliorer progressivement d’ici à la fin du mois de juillet, même si des rumeurs ont circulé selon lesquelles le GNL russe serait également interdit en Europe.

Le marché de l'électricité en juin 2023

Depuis le début du mois de juin, les prix sont très volatils. En effet, comme très souvent, lorsque le prix du gaz naturel flambe, le prix de l’électricité repart également à la hausse. Sur fond de baisse de la disponibilité nucléaire, notamment due à une maintenance planifiée de certains réacteurs et à une grève chez EDF, les prix ont augmenté dès le début du mois.

La baisse de la production renouvelable et la demande plus forte due à la hausse des températures ont aussi contribué à la hausse des prix de l’électricité. En effet, les vagues de chaleur qui ont sévi dans une partie de l’Europe ont entrainé une augmentation de la demande d’électricité en termes de refroidissement et de climatisation.

Enfin, si des problèmes devaient apparaitre sur les centrales nucléaires l’hiver prochain, cela entrainerait une augmentation de la production d’électricité à base de charbon et de gaz. Ces interrogations ont donc fait grimper les prix des émissions de CO2, qui ont passé la barre des 90€/t au cours du mois de juin.

Finalement, la fin du mois a été marquée par une légère baisse des prix de l’électricité. En effet, le prix des émissions de CO2 a baissé en raison des préoccupations sur les marchés financiers au sujet de la hausse d’intérêt et de l’inflation. De plus, la demande d’électricité reste historiquement faible, proche des niveaux de 2020, l’année de la crise sanitaire. Certains jours, une forte production d’énergie renouvelable a pu être observée, ce qui a notamment permis de faire baisser les prix spot de l’électricité.

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