Rennes Métropole étend son réseau de chaleur : un projet local, durable et solidaire

Rennes Métropole étend son réseau de chaleur : un projet local, durable et solidaire

Rennes Métropole s’engage résolument dans la transition énergétique avec l’extension de son réseau de chaleur urbain (RCU) vers le sud. Sur les huit prochaines années, 32 kilomètres supplémentaires de canalisations seront ajoutés aux 47 km déjà en service. Ce développement permettra d’alimenter en chauffage l’équivalent de 16 000 logements supplémentaires, incluant habitations, bâtiments publics, commerces, bureaux et installations industrielles.

L’objectif est clair : réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en garantissant une énergie plus propre et locale. Aujourd’hui encore alimenté à 45 % par du gaz naturel, le réseau évoluera d’ici 2028 vers un mix énergétique dominé par 97 % de bois énergie, complété par 2,7 % de biogaz français et 0,3 % de chaleur récupérée sur les eaux usées.

Pour limiter la pression sur les forêts, seulement un quart du bois utilisé proviendra des massifs forestiers. Le reste sera issu de ressources locales comme les haies bocagères, les bois d’emballage de déconstruction ou d’ameublement, aujourd’hui encore exportés hors région.

Un levier local contre la précarité énergétique

Le réseau de chaleur urbain permet à Rennes Métropole de lutter contre la précarité énergétique, tout en garantissant un prix d’énergie plus stable grâce à une moindre dépendance au gaz naturel. En mutualisant les moyens de production, il constitue une solution à la fois écologique et économique. Le Fonds chaleur de l’Ademe participera au financement des 156 millions d’euros d’investissement. Le reste sera couvert par la facturation de la chaleur, sans recourir aux impôts locaux.

En 2027, deux nouvelles chaufferies biomasse seront mises en service : la première sur le site actuel du Blosne, la seconde à La Courrouze.

Une gouvernance partagée, tournée vers les citoyens

Le réseau de chaleur sud sera géré par une société d’économie mixte à opération unique (Semop), associant Engie (51 %), Rennes Métropole (34 %) et la Caisse des dépôts (15 %). Fait inédit en France, les habitants pourront entrer au capital à hauteur de 5 % dès 2026, renforçant la transparence et la participation citoyenne à un service public local.