Point hebdo : le marché de l’énergie au 27 octobre 2023

ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie en date du 27 octobre 2023. Dans cet article, découvrez les faits marquants des derniers jours, ainsi que l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel. Enfin, nous partageons avec vous, deux articles de presse pour tout savoir sur le secteur de l’énergie.

Que s'est-il passé la semaine dernière ?

Selon l'Agence internationale de l’énergie, il faut tripler les capacités d’énergies renouvelables d’ici à 2030

Selon le rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), des avancées significatives ont été réalisées dans la transformation du secteur énergétique. Le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, a exprimé son optimisme pour l’avenir, soulignant que des changements majeurs sont déjà en cours, tels que la croissance rapide des véhicules électriques et l’augmentation des capacités solaires mondiales. 

Il a noté que les investissements dans les énergies renouvelables ont augmenté de 40 % depuis 2020, et aujourd’hui, pour chaque dollar dépensé dans les énergies fossiles, 1,8 dollar est investi dans les énergies renouvelables. De plus, un milliard de dollars est investi chaque jour dans l’installation de panneaux solaires. 

Cependant, l’AIE insiste sur la nécessité de réduire les investissements dans le pétrole et le gaz pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. La demande de toutes les énergies fossiles atteindra son pic avant 2030, ce qui constitue une évolution majeure. La part des énergies fossiles dans le mix énergétique mondial pourrait diminuer à 73 % d’ici 2030, par rapport aux 80 % actuels. 

Le ralentissement de la demande de gaz pourrait également entraîner des perturbations sur les marchés mondiaux. L’offre de gaz naturel liquéfié devrait augmenter de 45 % à partir de 2025, mais cela pourrait coïncider avec une incertitude considérable concernant la demande, notamment en Chine. 

Pour lutter contre le réchauffement climatique, l’AIE recommande de tripler les capacités d’énergies renouvelables à l’échelle mondiale dans les sept prochaines années, de doubler les mesures d’efficacité énergétique et de réduire la demande en énergies fossiles de 25 %. Ces recommandations sont cruciales pour atteindre les objectifs de limitation du réchauffement climatique. L’AIE espère que la prochaine Conférence des Parties (COP 28) à Dubaï verra les États s’engager à tripler les capacités d’énergies renouvelables d’ici 2030, à réduire les émissions de méthane de 70 % par les compagnies pétrolières et gazières, et à cesser la construction de nouvelles centrales à charbon. Ces mesures pourraient aider à ramener le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici 2100, par opposition aux 2,4 °C actuels. 

La Commission européenne tente de défendre son industrie éolienne

L’Europe réagit face à la mise en péril de son secteur éolien, qui a récemment perdu son rang de leader mondial au profit de l’Asie-Pacifique. La Commission européenne a dévoilé un “plan d’action” visant à soutenir l’industrie éolienne en améliorant sa compétitivité et en accélérant l’octroi des autorisations. L’objectif est de promouvoir le développement des énergies renouvelables, notamment l’éolien, pour atteindre les objectifs du Pacte vert, qui vise à augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à au moins 42,5 % d’ici 2030.

Les mesures clés de ce plan incluent l’amélioration de l’accès aux financements européens, l’accélération des processus d’autorisation et l’harmonisation des procédures d’enchères au sein des États membres. L’UE envisage également de prolonger sa loi d’urgence de 2022 pour faciliter les procédures d’autorisation dans les zones de développement des énergies renouvelables. 

La Commission se concentre sur la Chine et ses subventions visant à soutenir ses fabricants d’éoliennes. Bruxelles encourage les acteurs européens du secteur à signaler toute concurrence déloyale de la Chine. Par ailleurs, l’UE cherche à garantir les risques de crédit des banques commerciales envers les fournisseurs principaux de l’industrie éolienne. 

Cependant, des inquiétudes subsistent quant aux moyens alloués à ces initiatives. La Commission promet de maintenir l’équité de la concurrence et d’utiliser son nouvel instrument antisubventions étrangères. 

Démarrage du terminal méthanier flottant du Havre

Le terminal méthanier flottant du Havre, baptisé “Cape Ann” et géré par TotalEnergies, a récemment commencé à injecter du gaz naturel liquéfié (GNL) dans le réseau français, en provenance de diverses sources mondiales. Cette installation, en service pour une période de cinq ans, vise à renforcer la sécurité énergétique de la France face à la fin des approvisionnements de gaz russe par gazoduc. 

Ces terminaux méthaniers flottants, tels que le “Cape Ann”, sont adaptés pour la conversion du GNL en gaz naturel, et offrent une flexibilité en permettant des durées d’utilisation variables. L’Europe se tourne vers ces unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU) pour augmenter ses capacités de regazéification de GNL en réponse à la crise en Ukraine. 

D’autres pays européens, dont l’Allemagne et l’Italie, ont déjà déployé leurs propres terminaux méthaniers flottants ces derniers mois. La France vise à augmenter ses capacités d’importation de gaz et à réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, qui fournissait auparavant environ 17 % de sa consommation de gaz. 

Le terminal du Havre devrait contribuer à augmenter les capacités d’importation de gaz de la France de manière significative, mais des questions subsistent quant à son utilisation optimale, sa nécessité à long terme et ses implications pour la réduction de la consommation de gaz prévue par l’Union européenne. Des recours juridiques ont été intentés contre le projet, bien qu’ils n’aient pas pu empêcher sa mise en service. 

Focus sur le marché du gaz naturel

prix gaz 27 octobre 2023

Les prix du gaz naturel sont repartis à la baisse la semaine dernière. Le vendredi 27 octobre, les PEG CAL-24 et CAL-25 s’élevaient respectivement à 53,046 €/MWh et 46,505 €/MWh.  

Grâce à des fondamentaux de marché solides, les prix du gaz naturel semblent atteindre un équilibre. En effet, d’un côté les stocks de gaz européens sont remplis à plus de 98%, l’offre norvégienne est très élevée et les importations de GNL sont toujours importantes. D’un autre côté, les tensions géopolitiques pèsent toujours sur le marché du gaz.  

Le marché hésite donc entre les deux directions, au rythme de l’actualité géopolitique. 

Focus sur le marché de l'électricité

prix électricité 27 octobre 2023

Les prix de l’électricité ont suivi l’évolution de ceux du gaz puisqu’ils ont également baissé la semaine dernière. En effet, le vendredi 27 octobre, les CAL-24 et CAL-25 traitaient respectivement à 132,19 €/MWh et 119,30 €/MWh.  

L’équilibre du marché du gaz naturel profite au marché de l’électricité. De plus, les prévisions météorologiques douces et venteuses sont bénéfiques pour la production d’énergie renouvelable. La disponibilité nucléaire est également rassurante.  

Enfin, la semaine dernière le prix des émissions de CO2 est passé légèrement sous la barre des 80 €/MWh.  

Vu dans la presse

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