Tendances marché du mois de mai 2023
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Le mois de mai a été marqué par la chute des prix du gaz naturel, atteignant des niveaux jamais observés depuis 2021. Depuis le début de l’année 2023, le prix du gaz naturel européen a diminué de plus de 60%, bien loin de son pic historique de 345 €/MWh atteint en mars 2022. Ceci s’explique notamment par un marché bien approvisionné, des températures en hausse et des niveaux de stockage européens plus que confortables. Mais les prix restent, tout de même, à des niveaux inédits par rapport à l’année 2020, où le gaz se situait autour de 15 €/MWh. D’autre part, la France devrait à nouveau connaître des épisodes de sécheresse cet été, ce qui risque d’impacter les productions d’énergies nucléaire et hydraulique.
Les infos à retenir
La guerre en Ukraine a suscité une prise de conscience parmi les pays européens quant à la nécessité de réduire leur dépendance aux énergies fossiles, non seulement pour préserver l’environnement, mais surtout pour regagner leur souveraineté. C’est pourquoi l’UE a lancé son premier appel d’offres international pour des achats collectifs de gaz, afin de couvrir la demande combinée d’environ 80 entreprises européennes. L’objectif est d’éviter une situation similaire à celle de l’été 2022, où les États et les entreprises se sont précipités simultanément sur le marché du gaz pour constituer leurs stocks, alimentant ainsi une flambée des prix.
Par ailleurs, selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les investissements dans les sources d’énergie renouvelables dépasseront, pour la première fois à l’échelle mondiale, ceux dédiés aux énergies fossiles. Cette année, les acteurs de l’industrie prévoient de consacrer environ 1700 milliards de dollars aux investissements dans les énergies renouvelables.
Enfin, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la tension sur les nappes phréatiques persiste. En effet, les niveaux devraient continuer de baisser et la situation risque de se dégrader. Les préoccupations concernant la production nucléaire française devraient donc continuer, car les centrales nucléaires ont besoin d’eau pour refroidir leurs installations. D’autre part, la remise en marche du réacteur 1 de Flamanville, qui était à l’arrêt depuis le 28 avril 2022, vient d’être reporté pour une quatrième fois en raison d’un doute concernant une soudure du système de refroidissement à l’arrêt, ce qui nécessite le remplacement d’une partie de la tuyauterie.
Le marché du gaz naturel en mai 2023
Les députés européens ont adopté un texte ayant pour but d’obliger les sociétés pétrolières, gazières et minières à effectuer des inspections régulières de leurs équipements afin de réparer immédiatement les fuites de méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important après le dioxyde de carbone. Ils ont donc voté en faveur d’un renforcement de la fréquence des contrôles et, surtout, d’une diminution drastique des seuils à partir desquels les fuites doivent être détectées et réparées.
Les prix du gaz naturel ont baissé tout au long du mois de mai. En effet, l’absence de reprise de la demande de l’industrie européenne combinée à un approvisionnement important de GNL et de gaz norvégien, ont permis de remplir les sites de stockage. Un équilibre confortable entre l’offre et la demande s’est donc créé sur le marché du gaz naturel. De plus, les températures devraient continuer à augmenter, pour remonter au-dessus des normales de saison.
Les stocks sont à des niveaux plus que confortables et devraient être remplis d’ici le début de l’hiver prochain, même si l’approvisionnement norvégien risque de diminuer dans les semaines à venir, en raison d’une maintenance planifiée.
Le marché de l'électricité en mai 2023
Bruno Le Maire a déclaré que le rachat complet d’EDF sera officiellement conclu le 8 juin prochain. Cela permettra de mener à bien le programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires (EPR). Cette opération renforcera aussi l’indépendance énergétique du pays et permettra d’offrir le prix le plus bas possible aux clients. Les autorités souhaitent ainsi épargner à EDF les contraintes liées à la cotation en bourse, ce qui lui permettra de relancer le nucléaire en finançant la prolongation de ses installations vieillissantes.
Globalement, les prix de l’électricité restent en baisse, même si des préoccupations persistent concernant le parc nucléaire français. En effet, le respect du planning de maintenance du parc nucléaire s’avère être un challenge. Résultat, la baisse des prix de l’électricité est moins importante que sur les autres marchés de l’énergie, puisque les prix français peuvent parfois représenter plus du double de ceux des pays voisins pour le premier trimestre 2024.
Bien qu’elle soit encore faible, la disponibilité nucléaire s’améliore, ce qui permet aux prix de baisser. De plus, une combinaison de plusieurs facteurs a également joué un rôle dans la baisse des prix : la forte production d’énergie renouvelable, la situation saine sur le marché du gaz naturel et la consommation d’électricité limitée due aux jours fériés. D’autre part, les prix du charbon continuent de baisser en raison de la demande faible et de la production soutenue en Asie. Enfin, parallèlement à la chute des prix du gaz et à l’inquiétude sur les marchés financiers, les prix des émissions de CO2 ont à nouveau baissé.
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