Développer
la mobilité durable :

Recharger sa voiture électrique en copropriété

Deux chiffres illustrent à eux seuls la problématique qui se pose en matière de recharge de voiture électrique au sein d’une copropriété : 45 % de la population française vit dans une copropriété et 90 % des recharges de voiture se font à domicile. L’accès à une mobilité durable pour les résidents en copropriété ne peut donc s’effectuer qu’à la condition d’un équipement électrique adéquat. Si les nouvelles résidences sont équipées d’origine par des bornes de recharges, comment équiper le parc immobilier existant ?

La mobilité durable, qu’est-ce que c’est ?

La mobilité durable (ou écomobilité) est un concept intimement lié au développement durable. Son objectif avoué est la mise en place de solutions visant à limiter les déplacements et à favoriser les modes de transport alternatifs à ceux utilisant les énergies fossiles. La mobilité durable s’inscrit pleinement dans la transition énergétique voulue par l’État. Le but ? Limiter l’émission de CO2 et de gaz à effet de serre et inscrire la France dans une démarche verte.

Les entreprises, collectivités ou associations sont invitées à s’engager sur ce chemin de la mobilité verte en encourageant les modes de déplacements doux (c’est-à-dire sans moteur thermique) et les transports en commun, en faisant la promotion du covoiturage voire de l’auto-partage et facilitant le télétravail. Selon de nombreuses enquêtes réalisées ces dernières années, le concept de mobilité durable séduit de plus en plus de dirigeants d’entreprises qui disent réfléchir au moyen de développer l’écomobilité au sein de leurs structures respectives.

Champs d’application

Les bénéfices inhérents à la mobilité durable sont mesurables dans différents domaines. Dans l’environnement en premier lieu, grâce à la limitation des gaz à effet de serre, mais également en diminuant les niveaux sonores et la consommation globale d’énergie. On peut même imaginer qu’à terme, certains parkings pourraient disparaître, faute de véhicules à stationner, pour redonner vie à l’espace public.

D’un point de vue social, non seulement l’écomobilité permet de réduire les coûts de transport des salariés, mais il réinstalle un contact et permet de créer (ou de recréer) un lien social tendant à disparaître avec la voiture individuelle. Autre point positif mesurable ; la baisse de stress au travail lié aux pertes de temps dans le trafic routier et à un confort accru dans les déplacements domicile-travail.

La voiture électrique

Une voiture électrique est un véhicule équipé d’un moteur électrique alimenté par des batteries ou une pile à combustible. Selon les modèles, on peut trouver un moteur central ou plusieurs moteurs placés au niveau des roues. Si les technologies diffèrent (voitures électriques, pile à hydrogène voire technologie hybride), le but recherché est toujours le même : obtenir des véhicules neutres en carbone.

Un peu d’histoire

On pourrait croire que la voiture électrique est une invention moderne. Il n’en est rien. Dès la fin du 19ème siècle (vous avez bien lu !), quelques constructeurs proposent déjà des véhicules électriques. Et même bien plus tôt si l’on considère les tous premiers prototypes datant d’avant même l’amélioration du fonctionnement des batteries, progrès techniques que l’on doit à Gaston Planté en 1859 puis à Camille Faure en 1881.

Dans la dernière décennie du 19ème siècle,  la voiture électrique a ses partisans et séduit les professionnels du transport urbain. Plusieurs flottes de taxis s’équipent de véhicules électriques qu’ils rechargent pendant la nuit. La France est même pionnière du mouvement et quelques records de vitesse sont atteints avant même la fin du siècle. De fait, la toute première voiture à atteindre les 100 km/h est une voiture électrique pilotée par l’ingénieur belge Camille Jenatzy : la “Jamais Contente“ en 1899. Le constat est le même aux États-Unis où les véhicules électriques remportent de nombreuses courses automobiles devant les voitures thermiques et les véhicules à vapeur. Un dernier chiffre pour la forme ; en 1900 aux USA, 4 192 véhicules à moteur sont fabriqués. Et parmi ces voitures, 1 575 sont électriques et seulement 936 sont des voitures thermiques…

À compter des années 1910, la voiture thermique prend le pas sur la voiture électrique jusqu’à la faire disparaître du paysage automobile dans les années 50. Il subsiste encore ici et là quelques inventions magnifiques, comme l’électricar d’Armand Couaillet en 1920, petit tricycle individuel silencieux et léger destiné au déplacement urbain, ou l’œuf électrique de Paul Arzens, un ingénieur de la SNCF et que l’on verra circuler dans Paris dans le courant de l’année 1942. Mais la bataille est définitivement remportée par le pétrole… Pour l’instant.

La voiture électrique aujourd’hui

Aujourd’hui, la part de marché globale de la voiture électrique dans le monde dépasse tout juste les 4,5 % du marché de l’automobile. Mais avec des tendances très disparates d’un pays à l’autre. En Norvège, 74,8 % du parc automobile est électrique alors qu’il n’est que de 2 % aux États-Unis (11,3 % en France). Toutefois, le mois de décembre 2021 est à marquer d’une pierre blanche. Pour la première fois en Europe, il s’est vendu plus de véhicules électriques que de véhicules thermiques.

Quid des bornes électriques de recharge

L’un des freins majeurs au développement des voitures électriques est lié à la disponibilité des bornes de recharge. Si le gouvernement français incite financièrement à l’installation de stations de recharge, notamment sur les aires d’autoroute, le déploiement général dans les territoires est encore compliqué. Deux facteurs principaux, et extrêmement liés, jouent en défaveur des stations de recharge : leur coût d’installation, estimé entre 50 000 et 100 000 € et la technologie (re)naissante des bornes. Ceci sans compter le temps de recharge nécessaire. Mais les choses sont amenées à changer rapidement. En 2019, une société Israélienne est parvenue à recharger une Renault Zoé par induction dynamique et en 2021, l’Allemand Siemens a présenté des bornes de recharge préfabriquées, permettant à la fois d’accélérer le déploiement des bornes et d’en réduire drastiquement le coût d’installation. Et la technologie n’en est qu’à ses débuts.

Bornes de recharge en copropriété

Au sein des résidences existantes, l’installation d’une borne de recharge peut se faire de deux manières :

  • Individuelle, lorsque le propriétaire (ou le locataire) choisit de faire installer une borne au sein de son box ou de sa place de stationnement extérieure en invoquant « le droit à la prise« 
  • Collective, lorsque le syndic de copropriété imagine et développe la mise en place d’une infrastructure disponible pour l’ensemble des résidents de l’immeuble

Des contraintes légales

Que vous optiez pour un raccordement individuel à une borne de recharge ou à une installation collective, vous devrez faire face à quelques contraintes légales et à des lourdeurs administratives, parfois dues à vos copropriétaires. Si le droit à la prise est un argument administratif et juridique de taille, toute installation individuelle doit malgré tout respecter un formalisme strict. Impossible par exemple d’installer quoi que ce soit sans en référer en Assemblées Générales (AG). Et ce, même si tous les coûts d’installation et de raccordement sont à votre charge exclusive et que la borne de recharge est équipée d’un compteur individuel. Dans l’absolu, vos voisins ne peuvent pas vraiment s’opposer à cette installation sans un motif sérieux et légitime. Et dans tous les cas, l’opposition à votre installation passe par un recours obligatoire auprès d’un tribunal.

Dans le cas d’une démarche collective, il faut déjà passer l’écueil de l’AG des copropriétaires et des débats enflammés au sujet du véhicule électrique. Mais dès lors que le vote est clos sur le sujet et que la décision est prise d’une installation collective de bornes de recharges, trois solutions s’offrent au syndic :

  • Déléguer l’intégralité de l’investissement sur la structure collective à un opérateur tiers. Solution certes la moins coûteuse mais qui fait de cet opérateur le propriétaire de l’infrastructure. Dès lors qu’un résident souhaitera installer une borne de recharge, il n’aura d’autre possibilité que de passer par cet opérateur.
  • Financer sa propre infrastructure appartenant à la copropriété. Un investissement qui laisse la copropriété souveraine mais qui sera redistribué dans les charges de copropriété.
  • Faire réaliser une extension du réseau de distribution électrique. De cette façon, chaque propriétaire peut profiter de cette “colonne électrique“ et de la pose de compteurs individuels pour choisir son propre fournisseur d’énergie et son propre installateur de borne de recharge.

Aides et avantages

Les coûts d’installation étant très variables selon les contextes, les solutions choisies et les installateurs, il nous est impossible de détailler ici tous les éléments chiffrés présidant au choix du type d’installation. Néanmoins, nous pouvons évoquer les aides financières et les avantages fiscaux dont vous pouvez bénéficier.

Les aides

Sans entrer dans la complexité du dispositif, sachez quand même que le programme Advenir peut vous aider financièrement dans l’installation de vos bornes de recharge. Ce programme, financé par les CEE (Certificats d’Economie d’Energie), concerne tous les points de recharge en habitat collectif (bailleurs sociaux, syndics de copropriété, particuliers, propriétaires privés). Le plafond de l’aide pour une solution individuelle invoquant le droit à la prise est de 960 € HT par point de charge et de 1 660 € HT par point de charge pour une solution collective. Dans ce cadre, sachez que même d’éventuels travaux de voirie peuvent être indemnisés à hauteur de 3 000 € par copropriété.

Les avantages fiscaux

Autre dispositif facilitant l’installation de bornes de recharge au sein d’une copropriété ; le crédit d’impôt de 30 %, cumulable avec le programme Advenir et sans distinction de ressources. Le crédit d’impôt est toutefois plafonné à 300 € par borne de recharge, 600 € pour un couple s’il faut installer deux bornes.

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Avoir la bonne info au bon moment, monter le dossier administratif, discuter avec différents interlocuteurs spécialistes de leur domaine, peut s’avérer compliqué et chronophage lorsque l’on n’est pas de la partie. D’autant que vous ne disposez pas forcément des ressources nécessaires en interne.

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