Évolution du prix du gaz naturel en mars 2025
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Prix futurs du gaz naturel PEG
Les prix futurs du gaz naturel font référence aux prévisions ou aux contrats financiers qui déterminent le coût anticipé du gaz naturel sur le marché de gros du gaz naturel, plus spécifiquement sur les Plateformes d’Échanges de Gaz (PEG). Ces prix représentent les tarifs prévus pour l’achat ou la vente de gaz naturel à un moment donné dans le futur, fournissant ainsi une indication des coûts attendus pour les acteurs de l’industrie énergétique et du gaz naturel.
Graphique : Évolution des prix du gaz sur les 90 derniers jours
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Comment fonctionne le marché de gros du gaz ?
Une bourse pour le gaz influencée par l'offre et la demande
Le marché du gaz naturel se divise principalement en deux catégories : le marché de gros, où interviennent les fournisseurs et les grands consommateurs industriels, et les contrats de gré à gré, qui sont des accords de long terme directement établis avec les producteurs de gaz, tels que ceux de la Russie ou de la Norvège.
Les fournisseurs utilisent principalement le marché de gros du gaz, qui fonctionne de manière similaire à une bourse pour le gaz naturel. Les prix y fluctuent régulièrement en fonction de divers facteurs. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) définit le marché de gros comme le lieu où le gaz est échangé avant d’être distribué aux clients finaux. On distingue deux types de contrats sur ce marché :
- Les contrats spot : ce sont des contrats de courte durée. Les fournisseurs achètent du gaz pour une livraison immédiate (le jour-même ou le lendemain). Les prix des contrats spot sont très volatils car ils dépendent des événements qui affectent l’offre et la demande. Ce type de contrat permet d’équilibrer le réseau quotidiennement grâce aux échanges fréquents.
- Les contrats futurs : ces contrats permettent aux fournisseurs d’acheter du gaz à l’avance, généralement pour une période allant d’un mois à un an. Grâce à ces contrats, les fournisseurs peuvent proposer des offres de gaz à prix fixe sur plusieurs années, réduisant ainsi les risques liés aux fluctuations des prix lors de la livraison finale au consommateur.
Les acteurs du marché : de la production à la distribution
Le marché de gros du gaz rassemble plusieurs types d’acteurs :
- Les producteurs de gaz naturel : ils extraient et vendent leur production sur le marché.
- Les fournisseurs de gaz naturel : ils achètent du gaz sur le marché de gros pour le revendre à leurs clients finaux.
- Les expéditeurs d’équilibre : leur rôle est d’assurer l’équilibre quotidien des sites qu’ils desservent. Ils peuvent revendre les surplus de gaz si les sites consomment moins que prévu. Souvent, les fournisseurs d’énergie jouent ce rôle, mais certains industriels commencent à s’y impliquer pour bénéficier de la transparence des prix du marché de gros.
- Les négociants : ils achètent et vendent du gaz sans le livrer aux consommateurs finaux, contribuant ainsi à la liquidité du marché.
- Les gestionnaires de réseaux : ils maintiennent l’équilibre entre l’injection et le retrait de gaz sur leurs réseaux.
Ces acteurs travaillent ensemble pour assurer la stabilité et l’efficacité du marché de gros du gaz, garantissant ainsi une fourniture continue et fiable aux clients finaux.
La fixation des prix du gaz naturel
Les prix de l’énergie, y compris le gaz naturel, sont déterminés par l’équilibre entre l’offre et la demande.
L’offre de gaz naturel dépend notamment :
- de la géopolitique, notamment des tensions politiques entre les pays producteurs de gaz ;
- des importations de gaz et de gaz naturel liquéfié (GNL), surtout depuis la réduction des livraisons russes due à la guerre en Ukraine ;
- de la corrélation entre le prix du pétrole et le prix du gaz ;
- du niveau et de la gestion des réserves de gaz.
La demande de gaz, quant à elle, dépend entre autres :
- des conditions météorologiques, puisque en période de froid comme en période de chaleur extrême, les besoins en gaz augmentent inévitablement ;
- des politiques énergétiques ;
- du prix de la tonne de carbone, car le gaz et le charbon sont liés puisqu’ils sont tous deux utilisés pour produire de l’électricité. Comme le gaz émet moins de CO2, il devient plus attractif que le charbon lorsque le coût du carbone augmente.
Indices et points d'échange de gaz
Pour comprendre les fluctuations du prix du gaz naturel en Europe, il est essentiel de comprendre le fonctionnement du marché européen. Le marché gazier du Royaume-Uni a été le premier à être libéralisé en 1996. En France, ce n’est qu’en 2003 que le marché intérieur a été ouvert, mettant fin au monopole d’importation de Gaz de France (GDF), maintenant connu sous le nom d’Engie.
Lorsque ces marchés s’ouvrent, des plateformes d’échange, appelées « hubs », sont créées pour permettre aux différents acteurs de réaliser des transactions de gaz. En Europe, chaque pays dispose de son propre point d’échange (”hub”) :
- NBP pour le Royaume-Uni,
- PEG (Point d’échange de gaz) pour la France,
- TTF pour les Pays-Bas,
- ZEE pour la Belgique,
- NCG et Gaspool pour l’Allemagne,
- Baumgarten pour l’Autriche,
- PSV pour l’Italie.
Aujourd’hui, le TTF néerlandais s’est imposé comme l’indice de référence en Europe en raison de sa forte liquidité, influençant ainsi les prix sur les marchés voisins, y compris en France.
De plus, deux gazoducs connectent le Royaume-Uni au continent européen : le IUK avec la Belgique et le BBL avec les Pays-Bas. Cela explique la forte corrélation entre les prix du gaz sur les marchés ZEE, TTF et NBP britannique. Ainsi, une augmentation des prix dans un pays européen tend à se répercuter sur l’ensemble de l’Europe. Malgré cette tendance, l’indice PEG français reste parmi les plus bas en Europe.
Tout savoir sur l’indice PEG
Définition du Point d'Échange de Gaz (PEG)
Le Point d’Échange de Gaz (PEG) est le marché virtuel où se réalisent les transactions de gaz entre les fournisseurs et les gestionnaires de réseau. Selon la CRE, il représente le « point virtuel du réseau de transport de gaz français ». Il est qualifié de virtuel car il n’existe pas d’emplacement physique spécifique pour ces échanges. Pour faire simple, le PEG est le lieu où les prix du gaz sont déterminés par zone, géré par les gestionnaires de réseaux de transport. Comme vu précédemment, chaque pays européen possède sa propre place de marché.
Rôle du PEG
Le PEG organise principalement les transactions financières relatives au gaz. Il permet aux gestionnaires de maintenir l’équilibre entre les volumes de gaz injectés et retirés du réseau. Lorsqu’ils achètent du gaz sur le marché de gros, les fournisseurs acquièrent des quantités estimées en fonction des besoins anticipés de leurs clients. Les gestionnaires peuvent alors suivre les volumes injectés et consommés dans chaque zone et dresser des bilans journaliers. Cela aide à sécuriser les approvisionnements et à réduire les risques de ruptures.
Évolution du PEG en France
Avant novembre 2018, la France possédait deux points d’échange de gaz virtuels :
- PEG Nord, pour les transactions dans le nord de la France.
- TRS (Trading Region South), pour les transactions dans le sud de la France.
Cette séparation existait en raison des différences de prix, le Nord étant mieux connecté aux réseaux européens, tandis que le Sud dépendait davantage du GNL, plus coûteux.
Depuis novembre 2018, la France a unifié ses points d’échange en un seul marché, le TRF (Trading Région France), avec un unique PEG. Cette unification a été réalisée pour augmenter la liquidité des échanges, améliorer la compétitivité et réduire les prix, au bénéfice des consommateurs. Cependant, malgré ce marché unique, deux zones d’équilibrage subsistent :
- Téréga, pour le Sud-Ouest.
- GRTgaz, pour le reste du territoire.
La zone d’équilibrage représente le réseau de transport au sein duquel le gaz est acheminé. Cela permet de gérer plus efficacement le transport du gaz à travers le pays tout en maintenant des coûts compétitifs.
Évolution des prix du gaz en 2025
Les prix du gaz débutent l’année 2025 en hausse. En effet, le 31 décembre 2024, l’Ukraine a mis fin à l’accord de transit de gaz russe via son territoire, ce qui a intensifié la volatilité des prix du gaz.
Cette décision géopolitique a accentué la pression sur les infrastructures énergétiques européennes, tout en accélérant la diversification des sources d’approvisionnement. Si des pays comme la Slovaquie et la Moldavie en ressentent fortement les effets, l’Union européenne a réagi en augmentant ses investissements dans les terminaux GNL et les interconnexions gazières, témoignant d’une solidarité renforcée entre les États membres.
De plus, une nouvelle directive de la Commission européenne a également intensifié la pression sur les prix du gaz. Elle vise à porter les stocks de gaz à 50 % d’ici février 2025, contre 45 % l’année précédente. Cette mesure s’explique par des niveaux de stockage en décembre 2024 inférieurs d’environ 10 % à ceux de 2023, ce qui accroît la pression sur les prix et incite les États membres à redoubler d’efforts pour sécuriser leurs approvisionnements avant l’hiver.
Les perspectives pour le début de l’année 2025 restent incertaines. En Europe, des températures plus froides sont prévues, tandis qu’en Asie, une hausse de la demande de GNL est attendue en raison d’un hiver également rigoureux. Ces deux facteurs pourraient accentuer la tension sur les marchés et maintenir les prix du gaz à des niveaux élevés.
Février 2025 : le cours du gaz atteint son niveau le plus élevé depuis 2 ans
Le prix du gaz en Europe a atteint son niveau le plus élevé depuis deux ans. En effet, le contrat à terme du TTF néerlandais, principal indice de référence pour le gaz naturel en Europe, a atteint 58,6 €/MWh après quatre semaines consécutives de hausse. Cette flambée est due à plusieurs facteurs : un hiver particulièrement froid qui augmente la consommation de chauffage, des stocks en forte diminution avec un taux de remplissage de 49 %, et la réduction des importations russes depuis l’arrêt du transit par l’Ukraine.
La situation est aggravée par une concurrence accrue pour le gaz naturel liquéfié (GNL), notamment avec l’Asie, et par la menace de sanctions douanières américaines qui pourraient renchérir encore davantage les prix. L’Europe tente de sécuriser ses approvisionnements, mais les incertitudes demeurent quant à l’évolution des prix dans les prochains mois.
À moyen terme, une stabilisation pourrait être envisageable avec l’augmentation des capacités d’exportation des États-Unis et une possible amélioration de la situation géopolitique. Cependant, les entreprises doivent rester vigilantes et adapter leur stratégie énergétique face à cette volatilité des marchés.
Des tensions attendues sur le marché du gaz en 2025
L’année 2025 s’annonce sous tension pour le marché du gaz, en raison d’une demande mondiale en forte hausse et d’un contexte géopolitique instable.
En 2024, la consommation mondiale de gaz a bondi de 2,8 %, atteignant des niveaux historiques. Cette hausse s’explique par un hiver rigoureux en Europe, ainsi que par la transition énergétique favorisant le gaz au détriment du pétrole et du charbon.
Cependant, la fin des accords de transit entre la Russie et l’Ukraine a entraîné une rupture des livraisons, impactant plusieurs pays européens. L’Europe a dû diversifier ses approvisionnements en augmentant ses importations de GNL depuis les États-Unis et le Qatar, mais cette stratégie est menacée par d’éventuelles surtaxes américaines.
En 2025, la demande mondiale de gaz devrait encore croître, notamment en Asie, alors que l’offre pourrait peiner à suivre en raison de tensions géopolitiques, de limitations infrastructurelles et d’incertitudes climatiques. Cette situation risque de maintenir une forte volatilité des prix.
Face à ces défis, l’AIE appelle à diversifier les sources d’énergie et à investir davantage dans les énergies renouvelables pour assurer une transition énergétique plus stable et réduire la dépendance au gaz naturel.
L'accise sur le gaz naturel (ex-TICGN) évolue au 1er janvier 2025
Faute d’adoption du projet de loi de finances pour 2025, le tarif d’accise sur le gaz naturel en vigueur au 1er janvier 2025 est fixé à 17,16 €/MWh (contre 16,37 €/MWh en 2024).
Ce montant reflète le tarif standard défini par l’arrêté du 29 décembre 2023, ajusté pour tenir compte de l’inflation à la date d’entrée en application.
Fin du transit de gaz russe via l'Ukraine
Depuis la fin de l’année 2024, l’arrêt du transit de gaz russe via l’Ukraine a profondément impacté les infrastructures énergétiques européennes. Ce changement marque un tournant significatif pour la Russie comme pour l’Union européenne.
Pendant des décennies, l’Ukraine a été un corridor clé pour le transit de gaz russe vers l’Europe, mais les tensions géopolitiques et les sanctions occidentales ont poussé Moscou à rediriger ses exportations vers l’Asie. Parallèlement, l’UE a réduit sa dépendance au gaz russe, passant de plus de 40 % des importations en 2021 à moins de 10 % en 2023. Cette transition a engendré des pertes économiques importantes pour l’Ukraine et la Russie.
Malgré cette baisse, la route via l’Ukraine reste cruciale pour certains pays européens, notamment la Slovaquie, où elle représentait 65 % des besoins en gaz en 2023. Face à la menace de pénuries, la Slovaquie diversifie ses approvisionnements, concluant des accords avec la Norvège et augmentant ses capacités de stockage. La Moldavie, également très dépendante, cherche des alternatives via la Roumanie et les terminaux GNL européens.
Évolution des prix du gaz naturel en 2024
Le marché de l’énergie est toujours marqué par des incertitudes dues au contexte géopolitique. Le conflit en Ukraine se prolonge, avec une Russie de plus en plus offensive, notamment envers les pays occidentaux. Par ailleurs, les tensions entre l’Iran et Israël génèrent des incertitudes sur le prix du pétrole, avec des conséquences possibles sur l’approvisionnement mondial de gaz naturel liquéfié (GNL).
Malgré ces tensions, les prix du gaz naturel restent inférieurs à ceux de 2022 et 2023, notamment grâce à la gestion proactive des réserves en Europe. L’Union européenne a rempli 90 % de ses capacités de stockage avant la date prévue, en diversifiant ses sources d’approvisionnement, notamment vers le GNL américain et les importations norvégiennes.
En 2024, malgré la stabilité relative des prix du gaz, les professionnels doivent surveiller les évolutions géopolitiques pour ajuster leur stratégie énergétique.
La France prête à affronter l’hiver 2024-2025 grâce à des infrastructures gazières solides
Pour l’hiver 2024-2025, la France dispose des infrastructures nécessaires pour garantir un approvisionnement en gaz stable, même en cas de conditions rigoureuses. Avec des stocks remplis à 95 % au 21 octobre 2024 et un réseau capable de gérer les flux nationaux et européens, le pays est en position de force. Les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et la production croissante de biométhane renforcent cette sécurité énergétique.
La solidarité européenne, avec une hausse des capacités de regazéification, et des dispositifs comme Ecogaz contribuent à maintenir un équilibre. Cependant, les gestionnaires de réseau soulignent l’importance de préserver les stocks et de maintenir une consommation sobre pour éviter les pénuries en fin d’hiver.
Les prix du gaz seront "beaucoup plus raisonnable" en 2025, selon l'AIE
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les prix du gaz naturel, après avoir fortement augmenté ces dernières années, devraient devenir plus abordables dès 2025. Ce retournement s’explique par l’arrivée massive de nouvelles capacités de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et du Qatar, créant un marché plus favorable aux acheteurs. Cette baisse des prix offrirait un soulagement pour les entreprises européennes, particulièrement celles des secteurs énergivores, en réduisant leurs coûts de production. Toutefois, l’AIE rappelle que cette baisse des prix du gaz doit être utilisée pour accélérer la transition vers des énergies renouvelables et le nucléaire, dans le cadre de la décarbonation de l’économie européenne.
Taxes : le gouvernement en désaccord sur la fiscalité du gaz
La consommation de gaz en France devrait baisser de 30 % d'ici à 2035
La France se prépare à une profonde transformation de son secteur énergétique, avec une réduction importante de la consommation de gaz prévue d’ici 2035. Selon les estimations de GRDF, GRTgaz et Teréga, cette consommation devrait diminuer de 30 %, passant de 399 TWh en 2023 à 282 TWh en 2035. Cette baisse est en partie due aux efforts en matière de transition énergétique vers des sources plus durables et aux objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La crise énergétique et les mesures de l’Union européenne ont déjà entraîné une diminution notable de la consommation de gaz, avec une réduction de 22 % observée entre août 2022 et mai 2024. Ce phénomène affecte particulièrement les secteurs résidentiel (-34 %), la production d’électricité (-38 %) et le tertiaire, grâce à des améliorations en efficacité énergétique, des rénovations de bâtiments et une électrification croissante des usages.
Parallèlement à cette baisse, la France s’engage à verdir sa consommation de gaz. La production de gaz renouvelable, essentiellement du biométhane, est en forte progression. D’ici 2035, ces gaz renouvelables pourraient représenter 40 à 45 % de la consommation totale, contre moins de 5 % actuellement. Les technologies comme la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale sont au cœur de cette évolution, avec des objectifs de production de biométhane qui devraient atteindre 120 TWh en 2035. Cependant, ces avancées dépendront des investissements et des politiques de soutien aux infrastructures.
L’Ukraine refuse de prolonger le transit de gaz russe via son territoire
L’Ukraine a récemment pris une décision qui aura des impacts majeurs sur le marché énergétique européen : à compter du 31 décembre 2024, le pays souhaite mettre fin au transit de gaz russe via son territoire. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a confirmé la décision de ne pas prolonger son contrat avec Gazprom, mettant ainsi fin à des années de coopération avec la Russie malgré la guerre en cours. Ce contrat, signé en 2019, avait permis de faire transiter plus de 14 milliards de mètres cubes de gaz vers l’Europe en 2023, un chiffre bien inférieur aux 40 milliards initialement prévus. Des pays comme l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie, principaux bénéficiaires de ce gaz, sont désormais confrontés à une incertitude énergétique et à la perspective d’une hausse des prix du gaz.
Le Kremlin, par l’intermédiaire de Dmitri Peskov, a vivement critiqué cette décision, estimant qu’elle nuirait aux consommateurs européens en provoquant une augmentation des coûts et une perte de compétitivité. La Russie envisage de contourner l’Ukraine en créant un hub gazier en Turquie pour poursuivre ses exportations vers l’Europe. Par ailleurs, l’Ukraine explore des solutions alternatives, comme un partenariat avec l’Azerbaïdjan, bien que cela pose des défis logistiques complexes, car le gaz devrait toujours transiter via la Russie.
Les réserves de gaz de l'UE largement sécurisées pour l'hiver 2024-2025
Alors que l’hiver se profile, l’Union européenne a pris des mesures proactives pour garantir la sécurité de ses approvisionnements en gaz naturel. En effet, l’UE a atteint un taux de remplissage de 90 % de ses capacités de stockage de gaz bien avant la date limite fixée au 1er novembre. Ce niveau de stockage, qui représente environ 92 milliards de mètres cubes, est crucial pour pouvoir couvrir jusqu’à un tiers de la demande de gaz des États membres durant les mois les plus froids.
Cette avance dans le remplissage des réserves s’inscrit dans une stratégie plus large de l’UE visant à renforcer son autonomie énergétique et à se prémunir contre les aléas géopolitiques, notamment après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Depuis février 2022, l’Europe a drastiquement réduit sa dépendance au gaz russe, diminuant les importations de 40 % en 2021 à seulement 8 % à la fin de 2023. Cette réduction a été rendue possible par l’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et l’intensification des approvisionnements en gaz norvégien.
L’accélération du remplissage des stocks de gaz n’est pas seulement une précaution contre les rigueurs de l’hiver, mais également une réponse à la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine. En juin 2022, l’UE a adopté une législation imposant aux États membres d’atteindre un taux de remplissage de 90 % avant chaque 1er novembre, une initiative qui vise à réduire les risques de pénurie en hiver tout en assurant une plus grande résilience face aux fluctuations des marchés énergétiques.
Cependant, malgré la stabilisation des prix du gaz au cours de la première moitié de 2024, des tensions géopolitiques récentes, comme l’offensive de Kiev dans la région russe de Koursk, ont provoqué une nouvelle hausse des prix, illustrant la fragilité du marché énergétique européen. Ce contexte montre que, bien que l’Europe soit mieux préparée pour l’hiver à venir, elle doit continuer à renforcer sa stratégie énergétique pour faire face aux défis futurs.
Nouveaux tarifs d'acheminement du gaz au 1er juillet 2024
Depuis le 1er juillet 2024, une nouvelle grille tarifaire pour l’acheminement du gaz naturel, nommée ATRD 7, a été mise en place en France pour les professionnels et particuliers. Ce changement, déterminé par la CRE, vise à financer la distribution du gaz et s’appliquera pour quatre ans. L’ATRD 7 va entraîner une augmentation moyenne de 27,5 % des tarifs d’acheminement. Cette hausse est due à plusieurs facteurs : un déficit de revenus lors de la période précédente ATRD6, des charges opérationnelles accrues, et une baisse des consommations de gaz.
Cette augmentation tarifaire est nécessaire pour couvrir les coûts de maintenance et modernisation des infrastructures, ainsi que pour intégrer le gaz vert dans les réseaux. Le nombre de consommateurs de gaz ayant diminué de 197 000 entre 2022 et 2023, il est crucial de compenser cette réduction.
La demande asiatique de GNL exerce une pression sur le marché
La demande de gaz naturel liquéfié (GNL) en Asie continue de mettre le marché sous pression. La Chine, malgré ses efforts pour diversifier ses sources d’approvisionnement, reste un acteur clé. Parallèlement, des pays comme l’Inde intensifient leurs importations de GNL pour soutenir leur production d’électricité. Cette augmentation de la demande pourrait compliquer le remplissage des réserves européennes et maintenir la pression sur le marché.
Des incertitudes liées au contexte géopolitique
Les tensions persistantes au Moyen-Orient et la guerre en Ukraine continuent d’influencer le secteur énergétique. L’Europe, encore largement dépendante des importations de gaz, doit manœuvrer dans cette situation complexe tout en cherchant à maintenir ses objectifs de transition énergétique. De plus, les récentes élections européennes pourraient affecter les futures décisions politiques, avec des répercussions possibles sur le marché du gaz.
Optimisez vos contrats de gaz naturel avec ATOO Energie
La compréhension du marché de gros du gaz naturel et de ses mécanismes de fixation des prix est essentielle pour tous les professionnels impliqués dans l’industrie de l’énergie. L’évolution des prix du gaz naturel sur les plateformes d’échanges, comme le PEG en France, joue un rôle crucial dans la planification et la gestion des approvisionnements en gaz. Avec des marchés influencés par une multitude de facteurs géopolitiques, économiques et environnementaux, il est impératif de rester informé et de s’adapter aux fluctuations du marché.
Le marché unique de gaz en France, consolidé en 2018, a apporté une plus grande transparence et une meilleure compétitivité, bénéficiant ainsi à tous les consommateurs. Cependant, la complexité du marché et la volatilité des prix rendent la gestion des contrats énergétiques particulièrement délicate.
En tant que courtier en énergie, ATOO Energie est là pour vous accompagner dans cette tâche. Nous offrons un service de comparaison des prix du gaz naturel pour vous aider à trouver les offres les plus avantageuses sur le marché de l’énergie. N’hésitez pas à nous contacter pour connaitre le prix du gaz sur le marché de gros, optimiser vos contrats et sécuriser vos approvisionnements en gaz naturel.