La récente dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron a plongé le secteur de l’énergie dans une incertitude préoccupante. Cette situation suscite de vives inquiétudes parmi les acteurs du secteur, qui redoutent un retard supplémentaire dans la mise en œuvre de projets cruciaux pour la décarbonation.
Actuellement, la faible demande, le bon approvisionnement et les stocks élevés de gaz créent des opportunités uniques pour sécuriser le budget gaz de votre entreprise. Toutefois, cette situation favorable pourrait changer rapidement d’ici la fin de l’été.
Chez ATOO Energie, nous vous conseillons donc d’anticiper et de sécuriser vos achats de gaz dès maintenant.
Les infos à retenir
Le mois de juin 2024 a été marqué par des événements significatifs sur le marché de l’énergie. L’incident de la fermeture du gazoduc Langeled, qui relie la Norvège au Royaume-Uni, a d’abord provoqué une hausse des prix du gaz. Toutefois, les réparations rapides effectuées par les opérateurs ont permis de stabiliser le marché. Cette situation souligne la dépendance de l’Europe au gaz norvégien et la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement pour garantir la sécurité énergétique.
Par ailleurs, la politique européenne visant à réduire la dépendance au gaz naturel liquéfié (GNL) russe s’est intensifiée, avec une diminution notable des importations en 2023. La récente interdiction de transbordement de GNL russe dans les ports européens reflète la volonté de l’Union européenne de limiter les revenus de la Russie issus des exportations énergétiques. Cette décision stratégique vise également à soutenir l’Ukraine dans le contexte géopolitique actuel.
Le marché mondial du pétrole, quant à lui, pourrait faire face à un excédent de production d’ici 2030, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette situation est due à une stabilisation de la demande et une augmentation de l’offre, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix et une volatilité accrue. De son côté, l’Opep reste optimiste quant à la consommation future de pétrole, prévoyant une hausse continue de la demande.
En France, l’instabilité politique suite à la dissolution de l’Assemblée nationale a plongé le secteur de l’énergie dans une incertitude préoccupante, retardant la mise en œuvre de projets essentiels pour la transition énergétique. Cette situation est particulièrement critique pour EDF et la filière nucléaire, qui nécessitent une vision à long terme et une continuité des politiques pour avancer sereinement dans leurs projets.
De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé une baisse significative des tarifs réglementés de l’électricité pour février 2025, visant à alléger les factures des consommateurs et des entreprises. Cette mesure repose sur des investissements dans la production nucléaire et les énergies renouvelables, ainsi que sur la baisse des prix de l’électricité sur les marchés de gros
En conclusion, le mois de juin 2024 a été riche en événements influençant le marché de l’énergie, mettant en lumière la nécessité pour les professionnels de suivre de près l’évolution du marché et d’anticiper les fluctuations pour sécuriser leurs approvisionnements et investissements futurs.
Le marché du gaz naturel en juin 2024
Les prix du gaz naturel sont restés stables au cours du mois de juin 2024.
Au début du mois, les prix européens ont augmenté suite à une panne dans une usine de traitement de gaz norvégienne, qui a entrainé une baisse des exportations. Cette situation a provoqué une hausse des prix. Néanmoins, l’approvisionnement norvégien a pu reprendre rapidement ce qui a permis aux prix de repartir à la baisse.
Le marché est influencé par la demande asiatique de GNL. Les importations de l’Inde, stimulées par les vagues de chaleur, continuent d’augmenter et atteignent des niveaux très élevés. L’augmentation de la production de GNL aux États-Unis a provoqué une baisse des prix après une forte hausse en avril et mai. Cependant, il est encore trop tôt pour savoir si cela entraînera une baisse des prix en Europe. Le marché reste prudent et a besoin de plus d’indicateurs pour évoluer.
Côté géopolitique, l’attaque russe qui a endommagé le réseau énergétique ukrainien n’a pas suscité de réaction particulière sur le marché.
De manière générale, le marché reste en mode attentiste, malgré les fondamentaux solides : stocks de gaz élevés, bon approvisionnement, et faible demande. De son côté, l’Agence américaine d’information sur l’énergie anticipe une diminution de la production de gaz naturel aux États-Unis en 2024, attribuable à la réduction des activités de forage causée par la faiblesse des prix. Cette situation pourrait influencer les tendances du marché mondial de gaz.
Clôture des prix au 3 juin 2024, avec évolution depuis le 28 juin 2024
Le marché de l'électricité en juin 2024
Les prix de l’électricité sont repartis à la baisse au cours du mois de mai.
Durant la première partie du mois, les prix ont profité de la hausse de la production éolienne et de la production hydroélectrique en France. Le bonne disponibilité nucléaire a également joué un rôle dans la baisse des prix.
Les prix sont repartis à la hausse en fin de mois en raison des incertitudes concernant la politique énergétique nationale suite à la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette situation freine les investissements et retardent des décisions stratégiques cruciales, notamment dans le secteur nucléaire. La hausse des prix est également due aux mouvements sociaux des salariés du secteur de l’énergie, qui se sont mis en grève contre un projet de réforme de la grille des salaires.
Le marché reste volatil puisqu’il est influencé par les prévisions de production renouvelable, les préoccupations liées à l’approvisionnement en gaz, ainsi que les mises à jour réglementaires concernant le marché des émissions de CO2.
Clôture des prix au 3 juin 2024, avec évolution depuis le 28 juin 2024