Les prix de l’énergie ont poursuivi leur baisse en février 2024. En effet, les prix futurs du gaz naturel sont passés sous la barre des 30 €/MWh.
De leurs côtés, les prix de l’électricité ont suivi l’évolution des prix des émissions de CO2. Ces derniers ont chuté en raison des conditions météorologiques favorables, atteignant leur niveau le plus bas depuis deux ans (environ 52 €/t).
Selon plusieurs acteurs du marché, les prix ne devraient pas repartir à la hausse dans les semaines à venir. En effet, l’hiver touche à sa fin, et les prévisions d’un début de saison ensoleillé ainsi que l’allongement des journées devraient continuer de faire baisser la demande.
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Les infos à retenir
Le mois de février 2024 a été marqué par des changements substantiels et des avancées significatives en faveur d’une transition énergétique durable.
Tout d’abord, depuis le 1er février 2024, les tarifs de la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE), qui soutient le développement des énergies renouvelables, ont grimpé à 20,50 €/MWh pour les entreprises, mettant fin à la période de taux réduit instaurée par le bouclier tarifaire de 2022. Cette hausse impacte directement les coûts opérationnels des entreprises, ajoutant un défi supplémentaire dans un contexte économique tendu.
Dans une démarche de transition énergétique, la démolition de la centrale à charbon de Saint-Avold pour laisser place à une usine de production d’hydrogène marque une étape importante. Ce projet, prévu pour s’achever en 2027, symbolise le passage à une énergie plus propre et renouvelable, avec une ambition de produire 56.000 tonnes d’hydrogène par an d’ici 2030.
De son côté, RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, a annoncé un investissement record de plus de 2 milliards d’euros dans le réseau électrique pour 2024. Cette démarche vise à soutenir l’électrification croissante de la France et l’intégration des énergies renouvelables, soulignant l’importance de la transition énergétique.
Concernant le gaz, une augmentation des tarifs de distribution est prévue pour juillet 2024. Mais pour les entreprises ayant souscrit une offre à prix indexé, cette hausse pourrait être compensée par la baisse du coût du gaz sur les marchés de gros.
Parallèlement, l’Europe assiste à une baisse record de la demande de gaz. Cependant, elle continue d’augmenter ses importations de GNL russe. Cette dualité reflète la complexité du marché énergétique européen, confronté à la nécessité de sécuriser son approvisionnement tout en poursuivant ses objectifs de décarbonation.
Enfin, le conseil de politique nucléaire a validé le retraitement du combustible nucléaire jusqu’en 2100, confirmant les grandes orientations de la politique française sur le cycle du combustible. Des investissements importants sont prévus pour moderniser les infrastructures du site Orano de La Hague.
Le marché du gaz naturel en février 2024
S’ils sont restés plutôt stables au début du mois de février 2024, les prix du gaz sont repartis à la baisse au cours du mois. Le marché a pu continuer de profiter de fondamentaux favorables tels que les niveaux de stocks élevés, et l’offre confortable de gaz, avec un approvisionnement norvégien important.
Par ailleurs, les conditions météorologiques douces et venteuses ont permis de limiter la demande de gaz pour la production d’électricité mais également d’augmenter la production éolienne.
Les prix futurs du gaz naturel sont passés sous la barre des 30 €/MWh au cours du mois de février. En effet, le PEG CAL-25 a atteint son niveau le plus bas depuis plus de deux ans.
En revanche, les prix du gaz sont repartis à la hausse à la fin du mois. La demande de gaz pour la production d’électricité pourrait être stimulée par la faiblesse de la production renouvelable et la baisse attendue des températures pour le début du mois de mars. Mais cette réaction du marché semble disproportionnée car les fondamentaux gaziers sont particulièrement solides et la demande industrielle reste faible.
De plus, la fin de l’hiver approche, et les températures devraient augmenter. Le marché gazier se trouve actuellement dans une situation très confortable, c’est pourquoi le risque d’une hausse des prix pour les semaines à venir semble faible.
Clôture des prix au 29 février 2024, avec évolution depuis le 31 janvier 2024
Le marché de l'électricité en février 2024
Les prix de l’électricité ont continué a baisser au cours du mois de février. En effet, ces derniers ont suivi l’évolution des prix des émissions de CO2, qui ont chuté en raison des conditions météorologiques favorables. Cela a permis l’augmentation de la production d’énergie renouvelables qui a donc limité celle réalisée à partir de combustibles fossiles. Les prix des émissions de CO2 ont donc atteint leur niveau le plus bas depuis deux ans, puisqu’ils s’élèvent désormais autour de 52 €/t.
Côté nucléaire, la disponibilité du parc français est stable, oscillant autour de 83% de la capacité totale. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la production nucléaire devrait augmenter en moyenne de 3% par an jusqu’en 2026. Cela signifie que le record de production mondiale pourrait être dépassé à l’horizon 2025.
Les prix de l’électricité ont augmenté en fin de mois, sous l’effet de la hausse des prix du gaz et des prix des émissions de CO2. Mais l’augmentation des prix des émissions de CO2 semble spéculative.
De manière générale, les prévisions météorologiques semblent être le principal élément de fixation des prix. Selon de nombreux acteurs du marché de l’électricité, les prix devraient continuer à baisser. En effet, l’hiver touche à sa fin, et les prévisions d’un début de saison ensoleillé ainsi que l’allongement des journées devraient continuer de faire baisser la demande.
Clôture des prix au 29 février 2024, avec évolution depuis le 31 janvier 2024
