ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie du 26 au 30 septembre 2022. Dans cet article, découvrez les faits marquants de la semaine, ainsi que l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel. Enfin, nous partageons avec vous, deux articles de presse pour tout savoir sur le secteur de l’énergie.
Que s'est-il passé la semaine dernière ?
Energies renouvelables : le gouvernement souhaite développer le photovoltaïque
La semaine dernière, le conseil des ministres a présenté un projet de loi visant à accélérer le développement des énergies renouvelables, notamment en matière de photovoltaïque. En effet, le gouvernement souhaite favoriser l’installation de panneaux solaires de part et d’autre des réseaux autoroutiers. Outre ce secteur, la production d’énergie solaire pourrait également s’accélérer au niveau des parkings. Comme pour les projets de Disneyland Paris et de l’Arena de Lyon, le gouvernement prévoit d’obliger les parkings à installer des ombrières photovoltaïques au-dessus des places de stationnement. Cette obligation entrerait en vigueur de manière progressive. Les premiers concernés seraient les parkings de plus d’un hectare, comme ceux des hypermarchés, qui disposeraient donc d’un délai de trois ans pour mettre en place des ombrières photovoltaïques. En revanche, les parkings ayant une dimension comprise entre 2500 m² et un hectare, disposeraient d’un délai de cinq ans. Enfin, les plus petits parkings ne seraient pas soumis à cette obligation. Des exceptions pourront être accordées, dans le cas où un parking se trouve en centre-ville et qu’il abrite déjà de grands arbres. Le texte prévoit aussi, pour les communes, de faciliter l’installation de panneaux sur du foncier dégradé, comme des espaces de friche se situant sur certains grands ports industriels. Pour le moment, aucune sanction n’est prévue par le texte en cas de refus d’installer des ombrières, précise le gouvernement qui espère qu’une grande partie des parkings sera équipés d’ici la fin du quinquennat.
L'Allemagne se tourne vers le gaz naturel liquéfié suite aux fermetures des gazoducs russes
Le gouvernement allemand a annoncé, jeudi dernier, qu’un cinquième projet de terminal flottant d’importation de GNL allait être lancé. En effet, le pays a déjà commencé la construction de son premier terminal de gaz liquéfié près du port de Wilhelmshaven, sur la côte de la mer du Nord. Ce dernier pourra fournir, dès cet hiver, l’équivalent de 20% de ce que représentait les importations de gaz russe à l’Allemagne, il y a encore peu de temps. Les terminaux GNL servent à regazéifier le gaz naturel importé par la mer et préalablement liquéfié pour faciliter son transport. Ces terminaux se composent d’une plateforme en mer reliée par des tuyaux au réseau gazier terrestre. Au total, cinq projets ont été lancés cette année par le gouvernement afin de compenser la fin des livraisons de Gazprom. Dès 2023, l’ensemble devrait livrer 25 milliards de mètres cubes par an, ce qui représente la moitié de la capacité du gazoduc Nord Stream. Avant l’invasion de l’Ukraine, l’Allemagne ne disposait d’aucun équipement de ce type puisqu’elle bénéficiait des pipelines russes. Le pays a donc dû investir dans le GNL afin d’assurer sa sécurité énergétique, et a notamment conclu des accords avec des pays du Golfe pour importer davantage de gaz naturel liquéfié.
Focus sur le marché du gaz naturel
Les prix spot du gaz naturel ont baissé la semaine dernière, passant de 104,959 €/MWh le vendredi 23 septembre, à 77,872 €/MWh vendredi dernier, soit le 30 septembre.
Après avoir augmenté en milieu de semaine dernière, le PEG CAL-23 a, lui aussi, baissé puisqu’il s’élevait à 164,12 €/MWh le vendredi 30 septembre contre 171,82 €/MWh le vendredi 23 septembre, soit une baisse de 4,48%. De son côté, le PEG CAL-24 a légèrement augmenté clôturant à 117,8 €/MWh vendredi dernier. Il a donc augmenté de 3,83% depuis le vendredi 23 septembre.
Les prix du gaz naturel ont baissé en début de semaine en raison des bons niveaux de stockage et d’un excellent approvisionnement en GNL. Ils ont ensuite augmenté car, mardi, des fuites ont été détectées dans les deux gazoducs Nord Stream. Ces fuites auraient été causées par des explosions sous-marines. Bien que l’origine de celles-ci reste encore un mystère, il s’agirait tout de même d’un acte délibéré, selon plusieurs pays européens. D’autre part, les inquiétudes concernant la sécurité des infrastructures énergétiques pourraient impacter les prix d’hiver à court terme.
Focus sur le marché de l'électricité
* Le changement d’année calendaire en janvier a eu un impact sur la courbe (forte baisse), alors que les prix, eux n’ont pas baissé dans cette mesure.
Après être repartis à la hausse la semaine dernière, les prix spot de l’électricité ont finalement baissé, clôturant à 346,97 €/MWh le vendredi 30 septembre.
Après avoir baissé en début de semaine, les CAL-23 et CAL-24 ont augmenté en milieu de semaine. Ils sont finalement repartis à la baisse, s’élevant respectivement à 551,89 €/MWh et 260,50 €/MWh le vendredi 30 septembre. Depuis le vendredi 23 septembre, le CAL-23 a donc baissé de 1,22% et le CAL-24 de 3,50%.
Les prix de l’électricité continuent de suivre les tendances des autres combustibles. En effet, les prix ont augmenté au cours de la semaine dernière, suite aux fuites présentes dans les deux gazoducs Nord Stream. Cette hausse des prix a toutefois été limitée car les fuites n’ont pas eu d’impact direct sur les livraisons de gaz russe. Côté nucléaire, la situation évolue dans la bonne direction puisque la disponibilité nucléaire est en hausse. En ce qui concerne le marché du CO2, le prix des émissions de CO2 est à nouveau en baisse, approchant les 62 €/t.