ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie du 23 au 27 janvier 2023. Dans cet article, découvrez les faits marquants de la semaine, ainsi que l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel. Enfin, nous partageons avec vous, deux articles de presse pour tout savoir sur le secteur de l’énergie.
Que s'est-il passé la semaine dernière ?
La mise en service du parc éolien en mer de Saint-Brieuc confirmée pour décembre 2023
Après une pause hivernale, le chantier du parc éolien en baie de Saint-Brieuc devrait reprendre dans les prochains jours. Ce parc, composé de 62 éoliennes implantées en mer, sera en capacité de produire 496 mégawattheures, ce qui équivaut à la consommation annuelle en électricité de 835 000 habitants. Ailes Marines, filiale d’Iberdrola qui avait remporté l’appel d’offre en 2012, vient de confirmer la mise en service de ce parc pour décembre 2023. Déjà bien visible, le futur parc éolien compte déjà 40 positions d’éoliennes forées, équipées de pieux et scellées, soit « environ 65 % du parc en intégrant la position de la sous-station électrique », précise Ailes Marines. La mise en service du parc sera progressive, et se fera par tranche de 20%, 50% et 100% en décembre 2023.
La Norvège pourra réduire ses exportations d’électricité en cas de pénurie
Le gouvernement norvégien a indiqué, vendredi dernier, qu’il s’autorise à réduire les exportations d’électricité vers les pays du nord de l’Europe, en cas de risque de pénurie. En effet, la Norvège produit la quasi-totalité de son électricité grâce à ses installations hydro-électriques, qui jouent un rôle important dans le chauffage et les transports du pays. Pour autant, le changement climatique risque de rendre plus réguliers les épisodes de sécheresse, ce qui impacte le remplissage des barrages. La baisse des barrages hydro-électriques peut donc faire courir un risque de pénurie d’électricité à la Norvège. Face à un été 2022 caniculaire, les niveaux des retenues d’eau se sont retrouvés particulièrement bas, le ministre du Pétrole et de l’Energie norvégien avait donc évoqué la possibilité de limiter les exportations d’électricité de la Norvège, sachant que le pays exporte une grande partie de son électricité vers le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, ou encore la Finlande.
Crise énergétique : l’Ouzbékistan importe du gaz russe pour la première fois
L’Ouzbékistan a signé un contrat d’approvisionnement avec le géant russe Gazprom, alors que le pays subit un hiver très froid et connaît des pannes d’électricité et de chauffage en raison d’infrastructures vétustes. En effet, le pays faisant partie des principaux producteurs mondiaux de gaz, avec 51,7 milliards de mètres cube de gaz produits en 2022, subit actuellement une grave crise énergétique, avec 42% de ses réseaux énergétiques datant de l’ère soviétique. La porte-parole du ministère de l’Energie ouzbèke a donc indiqué que les livraisons de gaz russe vers l’Ouzbékistan commenceraient à partir du 1er mars, sans révéler le volume de ces livraisons. A la recherche de nouveaux clients pour son gaz depuis la perte des exportations occidentales, la Russie a exprimé l’idée de créer une “union gazière” avec l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. L’Ouzbékistan a rejeté le concept d’alliance politique mais a accepté l’accord de Gazprom, en précisant que la Russie ne menaçait pas la souveraineté ouzbèke. Afin d’éviter les coupures d’électricité et de chauffage, à une période où les températures vont jusqu’à moins trente degrés, l’Ouzbékistan a été contraint d’arrêter ses exportations de gaz et en importe également depuis le Turkménistan, qui dispose de ressources gazières importantes.
Focus sur le marché du gaz naturel
Les prix spot du gaz naturel ont baissé la semaine dernière, clôturant à 52,349 €/MWh le vendredi 27 janvier.
Les PEG CAL-24 et CAL-25 ont suivi la même tendance puisqu’ils s’élevaient respectivement à 59,320 €/MWh et 48,700 €/MWh le vendredi 27 janvier, soit une baisse de 11,61% et de 5,62% depuis le vendredi 20 janvier.
Après être repartis à la hausse jusqu’en début de semaine dernière, les prix du gaz naturel ont retrouvé leur tendance baissière au cours de la semaine. Cette hausse s’expliquait par la baisse de l’offre norvégienne due à des travaux et à des températures plus froides. Les prix ont finalement baissé grâce à la fin de ces travaux et à un recul des prix du charbon. D’autre part, les travaux du terminal américain de GNL Freeport, qui avait été touché par un incendie en juin dernier, sont terminés. Il ne reste plus qu’à attendre le permis de redémarrage officiel.
Focus sur le marché de l'électricité
Les prix spot de l’électricité ont baissé la semaine dernière, clôturant à 171,10 €/MWh le vendredi 27 janvier.
De leurs côtés, les CAL-24 et CAL-25 ont également baissé puisqu’ils traitaient respectivement à 177,79 €/MWh et 144,50 €/MWh le vendredi 27 janvier, soit une baisse de 12,74% pour le CAL-24 et de 8,45% pour le CAL-25, depuis le vendredi 20 janvier.
Comme pour ceux du gaz, les prix de l’électricité ont augmenté jusqu’en début de semaine dernière, en raison des températures froides et de la faible production éolienne. Grâce aux prévisions de production renouvelable plus forte et d’un recul de la demande, les prix ont à nouveau baissé. De leurs côtés, les prix du charbon ont fortement baissé en raison des niveaux de stockage élevés. Le prix des émissions de CO2 reste autour des 80 €/t.
Vu dans la presse
Le redémarrage des réacteurs à l’arrêt a commencé, sous la menace des mouvements de grève contre la réforme des retraites