ATOO Energie vous dévoile son point hebdo sur le marché de l’énergie du 09 au 13 janvier 2023. Dans cet article, découvrez les faits marquants de la semaine, ainsi que l’évolution des marchés de l’électricité et du gaz naturel. Enfin, nous partageons avec vous, deux articles de presse pour tout savoir sur le secteur de l’énergie.
Que s'est-il passé la semaine dernière ?
Inauguration d’un deuxième terminal de GNL pour l’Allemagne
L’Allemagne a inauguré, samedi dernier, son deuxième terminal de gaz naturel liquéfié (GNL). Ce nouveau terminal s’inscrit dans la volonté du pays de mettre un terme à sa dépendance aux sources d’énergie russes. Le chancelier Olaf Scholz a participé à la cérémonie d’inauguration à Lubmin, moins d’un mois après avoir inauguré le premier terminal de GNL d’Allemagne. L’installation de ces terminaux vise à prévenir une pénurie d’énergie qui comprend aussi la réactivation temporaire d’anciennes centrales nucléaires. Le chancelier allemand a déclaré qu’un navire spécial de regazéification, nécessaire pour le troisième terminal allemand, devrait arriver la semaine prochaine à Brunsbüttel, sur la côte de la mer du Nord.
Crise énergétique : un plafond garanti à 280 €/MWh en 2023 pour les TPE
A l’issue de la réunion du 6 janvier, entre le Gouvernement et les fournisseurs d’énergie, Bruno Le Maire a annoncé que les TPE de moins de 10 salariés ne paieraient pas plus de 280 €/MWh en moyenne d’électricité sur l’année 2023. Les TPE concernées par ce dispositif doivent avoir renouvelé leur contrat d’électricité à partir du second semestre 2022 et ne doivent pas bénéficier du tarif réglementé de vente. Ce tarif de 280 €/MWh est applicable dès la facture de janvier 2023, jusqu’au 31 décembre 2023. Ce dispositif complète ainsi le bouclier tarifaire dont bénéficient de nombreuses TPE françaises afin de faire face à la flambée des factures d’énergie. Les TPE doivent se tourner vers leurs fournisseurs en renvoyant une attestation à télécharger sur l’espace professionnel du site impots.gouv.fr
Energies renouvelables : les députés offrent un cadre juridique à l’agrivoltaïsme
Alors que les députés ont voté, mardi dernier, la loi sur l’accélération des énergies renouvelables, ils ont tout de même ajouté plusieurs éléments concernant le développement des panneaux solaires sur les parcelles agricoles. En effet, même si les professionnels du secteur défendent cette pratique, à l’Assemblée nationale les craintes de dérives sont nombreuses au sujet de l’agrivoltaïsme. Le texte encadre ainsi le développement du photovoltaïsme et son association avec l’agriculture. Deux types d’installations solaires ont ainsi été définies :
- Le photovoltaïque au sol, qui n’apporte pas de service à l’agriculture et qui devrait s’établir sur des terres non exploitées depuis au moins 10 ans.
- Les installations agrivoltaïques, qui bénéficient d’un cadre plus souple et qui doivent apporter un service directement à la parcelle. Ici, l’activité agricole doit rester l’activité principale.
France Agrivoltaïsme rappelle également que l’agrivoltaïsme doit satisfaire l’une des quatre conditions suivantes :
- Améliorer le potentiel agronomique des cultures
- Permettre aux agriculteurs de lutter contre les effets du changement climatique
- Aider à combattre certains aléas comme la sécheresse
- Contribuer à améliorer le bien-être animal
Des sanctions pourraient être appliquées envers des projets qui dégraderaient les productions agricoles. Antoine Nogier, le président de France Agrivoltaïsme, a d’ailleurs rappelé l’importance de préserver la production agricole dans le cadre des projets agrivoltaïques. En effet, en tant qu’outil agricole d’adaptation au dérèglement climatique, l’agrivoltaisme pourrait représenter près de 60 % des volumes de photovoltaïque déployés d’ici 2050. Grâce à cette loi, l’agrivoltaïsme devient ainsi une filière à part entière de l’énergie solaire.
Focus sur le marché du gaz naturel
Les prix spot du gaz naturel ont légèrement baissé la semaine dernière, clôturant à 60,033 €/MWh le vendredi 13 janvier.
Les PEG CAL-24 et CAL-25 ont suivi la même tendance, puisqu’ils s’élevaient respectivement à 63,010 €/MWh et 53,220 €/MWh le vendredi 13 janvier, soit une baisse de 5,83% et de 6,05% depuis le vendredi 6 janvier.
Les prix du gaz semblent se stabiliser avec une probable baisse des températures à venir et l’augmentation attendue de la demande. L’hypothèse d’une augmentation des prix reste limitée, sachant que les stocks de gaz ainsi que l’offre de GNL sont actuellement très élevés.
Focus sur le marché de l'électricité
Les prix spots de l’électricité ont également baissé la semaine dernière, clôturant à 78,81 €/MWh le vendredi 13 janvier, alors qu’ils s’élevaient à 121,48 €/MWh une semaine plus tôt.
De leurs côtés, les CAL-24 et CAL-25 ont aussi baissé. Ils traitaient respectivement à 190,05 €/MWh et 150,25 €/MWh le vendredi 13 janvier, soit une baisse de 13,44% et de 11,49% depuis le vendredi 6 janvier.
Cette baisse des prix s’explique par les températures supérieures à la moyenne, l’amélioration de la production nucléaire française et la forte production d’énergies renouvelables. Le prix de l’électricité continue de suivre la tendance baissière des autres combustibles, comme le gaz et le charbon. Enfin, les prix des émissions de CO2 ont poursuivi leur baisse la semaine dernière en raison des températures douces et de l’augmentation de la production éolienne.